Un ex-chef du parquet national financier mis en examen, soupçonné d’avoir vendu des informations

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Michel Maes, ancien chef de la section financière du parquet de Paris, a été mis en examen. Le haut-fonctionnaire est accusé d’avoir communiqué, contre rémunération, des informations à deux entrepreneurs du BTP, visés par des enquêtes.

L’ancien numéro deux du parquet national financier était sous le coup d’une procédure judiciaire depuis novembre 2018 pour «recel d’abus de biens sociaux» et «recel de violation du secret professionnel». Il lui est reproché d’avoir fait fuiter des informations sur des dossiers en cours d’instruction. Il a finalement été mis en examen le 8 janvier «en toute discrétion», révèle l’Obs.

Les bénéficiaires seraient deux patrons du BTP franciliens, Antonio de Sousa et Fernando Fernandez. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir soudoyé l’ancien magistrat, alors à la retraite, pour qu’il fasse jouer ses relations et obtienne des renseignements à propos des enquêtes en cours sur leur compte. En échange de ses «conseils», les entrepreneurs lui auraient versé 150.000 euros.

Les trois protagonistes sont aujourd’hui au cœur d’une affaire de corruption qui pourrait rejaillir sur plusieurs mairies d’Île-de-France.

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Michel Maes est une figure du milieu judiciaire. En tant que procureur, il avait été requis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris qui avait éclaboussé Jacques Chirac. Nommé chevalier de l’ordre national du Mérite, il bénéficiait de la confiance de l’ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira.

Selon l’hebdomadaire L’Obs, depuis son départ à la retraite, Michel Maes exerçait des activités de consultant. Parmi ses principaux clients figurent le groupe Carrefour et le géant du numérique Atos qui lui ont versé près de 210 000 euros. Ces contrats ne font pour le moment l’objet d’aucune enquête, ces pratiques de «pantouflages» étant courantes dans le milieu.

Interrogé sur les faits par l’Obs, l’ancien magistrat du parquet clame son innocence: «Je n’ai jamais demandé de renseignements sur une procédure pénale, quelle qu’elle soit», assure-t-il, précisant avoir été rémunéré pour un travail de consultation réel et légal.

 

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