L’Arabie saoudite est devenue le plus gros acheteur d’armes wallonnes en 2018

© AP Photo / Markus SchreiberLa Tour du Royaume à Riyad
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Avec 225 millions d’euros dépensés en 2018 pour acheter des armes, soit un quart du total des armements vendus par la Wallonie, l’Arabie saoudite est devenue son premier client, indique un rapport cité par l’Écho. Cependant, le gouvernement wallon interdit d’octroyer des licences à l’armée de l’air saoudienne en raison du conflit au Yémen.

Parmi les clients de la Wallonie en 2018 quant à ses ventes armes, l’Arabie saoudite est le pays qui a réalisé le plus grand nombres d’achats, indique un rapport récemment publié sur les exportations des armes cité par l’Écho.

Un quart du montant total des armes

Selon les chiffres rendus publics, Riyad a acheté pour 225 millions d’euros d’armes, ce soit un quart du montant total des recettes (950 millions d’euros), avec 1.319 licences d’exportation ou de transfert.

Sont concernés: les armes de poing, les pièces de collection, le matériel militaire, les mitrailleuses et munitions, souligne le quotidien.

Sur ce plan, l’Arabie saoudite devance largement la France qui a acquis pour 154 millions d’euros d’armes, contre 108 millions pour les États-Unis. Le dossier de l’Union européenne, qui concerne également l’Andorre, l’Islande, la Norvège et la Suisse, estime le total des ventes d'armes à 357 millions d'euros pour 2018.

Néanmoins, toute exportation vers l’Arabie saoudite devrait s’arrêter prochainement, selon la déclaration de Willy Borsus, ancien ministre-président du gouvernement wallon, faite après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi survenu en octobre 2018. Quelques mois avant le meurtre, il avait déjà exprimé le souhait de refuser l’octroi de licences pour des produits d’aviation: «vu la situation dans la région et les bombardements au Yémen, il me semble judicieux de ne pas octroyer de licences pour ce type de produits».

Le refus officiel d’octroi de licences

La décision n’a été prise que le 7 février. «En ayant à l’esprit le drame yéménite», le cabinet d’Elio di Rupo, successeur de M.Borsus, a officiellement refusé «l’octroi de licences pour l’armée de l’air saoudienne qui joue un rôle actif dans le conflit», fait savoir un communiqué cité par l’AFP.

Cependant, la Garde royale saoudienne et la Garde nationale du pays ne sont pas privées du droit à acheter les armes qui «sont strictement destinées à protéger les membres de la famille royale (la Garde royale) et des sites religieux emblématiques ou à protéger le pays (la Garde nationale) à l’intérieur des frontières saoudiennes», souligne le gouvernement de la Région wallonne.

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