Passagers du Diamond Princess: «Le Japon n’est certes pas le pire endroit pour se retrouver dans une telle situation»

© AFP 2023 Kazuhiro NogiPhotographes et correspondants sur fond de bateau de croisière Diamond Princes mis en quarantaine dans le port japonais de Yokohama
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L’un des passagers nippons du paquebot Diamond Princess, qui s’est retrouvé placé en quarantaine de 14 jours au Japon suite au dépistage de cas de coronavirus, a parlé à Sputnik de la situation régnant à bord de ce bateau de croisière.

Un Japonais qui se trouve parmi les quelque 3.700 passagers et membres d'équipage du navire de croisière Diamond Princess, placé en quarantaine de 14 jours au Japon après le dépistage de cas de coronavirus à bord, est entré en contact avec Sputnik via Twitter.

À la question de savoir si les gens arrivaient à rester calmes, le Japonais a répondu sur Twitter:

«Le silence règne à bord du navire. On ne voit pas d’autres passagers».

Et d’ajouter que les gens ne pouvaient toujours pas sortir à leur gré de leurs cabines.

Quant aux contrôles antivirus, l’interlocuteur de l’agence a raconté:

«Je n’ai pas été soumis au contrôle antivirus à la différence de ceux dont la température corporelle dépassait 37,5°C.»

Toujours sur Twitter, le Japonais fait régulièrement part des dernières informations, publiant des photos prises depuis sa cabine, ainsi que des vidéos avec l’enregistrement d’annonces faites à bord du Diamond Princess.

Reportage dans un foyer du coronavirus: à bord du bateau de croisière Diamond Princess et alentour
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Reportage dans un foyer du coronavirus: à bord du bateau de croisière Diamond Princess et alentour

Dans l’un de ses derniers tweets, le passager japonais s’est dit préoccupé par la toux qui se faisant entendre dans une cabine d’à côté, craignant qu’il ne devienne lui-même la suivante victime du coronavirus dans un jour ou deux. Par la suite, il a lui-même supprimé ce tweet.

Et les passagers anglophones que pensent-ils de tout cela?

Quoi qu’il en soit, tous ne seraient pas aussi pessimistes à bord du paquebot, loin de là! Ainsi, Hia Brooks, utilisatrice de Facebook, a écrit sur le mur de sa cabine qu’avec son époux, ils étaient très satisfaits des services prodigués, constatant que le personnel n’épargnait pas ses efforts pour faire plaisir aux passagers.

«Ne vous faites pas de souci pour nous. Nous sommes en train de passer un moment excellent», a-t-elle posté sur Facebook.

Un autre utilisateur de Facebook, le Britannique David Abel, relève par ailleurs que la toux chez les passagers ne témoignait pas toujours d’un symptôme. Par exemple, personnellement lui-même et sa femme Sally toussent périodiquement dans leur cabine à cause du climatiseur qui rend la gorge très sèche. Une fois sur le balcon, ils arrêtent de tousser.

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Même en quarantaine, certains apprécient le confort

La seule chose qui préoccupe vraiment le Britannique, c’est l’éventualité d’une autre quarantaine d’encore 14 jours après le départ du bateau. Néanmoins, il est prêt à une telle évolution:

«Le Japon n’est certes pas le pire endroit pour se retrouver dans une telle situation. On y est dans le confort, alors que sur le balcon, on admire des vues incroyables.»

Pourtant, dans l’une de ses vidéos, David regrette que son ami avec qui il partageait souvent ses repas du soir au cours de cette croisière ait sans doute été hospitalisé. En lune de miel, cet homme est désormais séparé de sa femme qui reste à bord du bateau.

À en juger d’après les commentaires des passagers sur les réseaux sociaux, tous à bord ont reçu des thermomètres pour mesurer régulièrement la température du corps. Des gants ont aussi été distribués pour que les passagers les enfilent quand il leur est permis de sortir pour 90 minutes sur des ponts supérieurs et latéraux afin de prendre l’air frais. L’usage de l’ascenseur est formellement interdit, et les passagers doivent en outre maintenir une distance d’au moins un mètre l’un de l’autre.

L’un des problèmes irrésolus, c’est l’absence de médicaments, dont les passagers ont besoin. Or, le 6 février, des formulaires ont été distribués pour que chacun puisse y écrire quels médicaments ils ont besoin.

Ceux qui veulent aider à résoudre ce problème peuvent aussi transmettre des remèdes par le biais de l’administration du port de Yokohama.

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