Le numéro deux à Vitry-sur-Seine de la liste La République en marche a été filmé samedi 8 février en train d’insulter un individu en pleine rue.
Sur la vidéo publiée sur Twitter, Daly Ndiaye s'adresse à une personne pour l'insulter et la menacer: «On se donne rendez-vous le soir quelque part, et je te n*que ta race, t'as compris? Je te n*que».
Bravo #EnMarche pour votre candidat @DalyNdiaye1 qui insulte et menace les habitants de #Vitry. Super votre liste @KamaleSobhi ! Entre vous qui êtes parachuté et votre ami voyou, ça promet. pic.twitter.com/JcYWo9e48J
— Shamime Attar (@ShamimeAttar) February 8, 2020
Shamime Attar, auteur de la vidéo et élu PS à la mairie de Vitry, a donné sa version des faits au Parisien: «J'étais avec deux collègues lorsque nous avons entendu des voix s'élever. Nous nous sommes rapprochés et je me suis mis à filmer la scène, Daly Ndiaye était énervé et il a tenu des propos menaçants. Je ne connais pas l'homme avec qui il s'entretenait. À ma connaissance ce n'est pas quelqu'un du PS ou du PCF».
Selon le Parisien, M.Ndiaye a commencé à proférer ces insultes à l’encontre d’un passant après que ce dernier a retiré une affiche de la tête de liste LREM, Kamale Sobhi.
«Les faits dans leur globalité»
Contacté par Le Parisien, Kamale Sobhi a condamné «les violences verbales» de son colistier, précisant au passage que c’étaient «des propos inadmissibles» et «un comportement qui ne fait pas partie de mes valeurs ni de celles de monsieur Ndiaye».
Je condamne fermement l'agression physique d'un de mes co-listiers qui a été étranglé par un des militants de la majorité sortante de #Vitry. Âgé de 70ans et très malade, il est choqué et a décidé de porter plainte@94citoyens @LeParisien_94 @afpfr @actufr94 @BFMTV @Francetele pic.twitter.com/JguAuYMsOt
— Sobhi kamale (@KamaleSobhi) February 8, 2020
Souhaitant rappeler les «faits dans leur globalité», le candidat a pourtant assuré que ce sont bien ses équipes qui avaient été les premières prises à partie.
«L'homme que l'on voit avec Daly Ndiaye est arrivé le premier avec son vélo pour gêner notre tractage. Il dialoguait avec mes équipes, le ton est un peu monté. Il est parti au bout de 20 minutes avant de revenir avec une femme et un jeune enfant en poussette. Ils tenaient une pancarte Stop Macron».
«Attitude violente, brutale et de voyou»
Le député du PS Luc Carvounas a pour sa part interpellé le délégué général d'En Marche, Stanislas Guerini, pour l’appeler à condamner «ce type d'attitude violente, brutale et de voyou».
Cher @StanGuerini ce monsieur est votre référent #LREM @mairievitry et suppléant en 2017 contre moi aux législatives dans ma circo.Quelle est votre réaction à « je te donne rdv ce soir et je te nique ta race »Condamnez vous ce type d’attitude violente, brutale et de voyou?@afpfr https://t.co/voLzIxJDAs
— Luc Carvounas (@luccarvounas) February 8, 2020