Lavrov: «Haftar n’est pas le symbole du séparatisme, mais une partie en conflit libyen», reconnue par l’Onu

© Sputnik . Vladimir Astapkovich / Accéder à la base multimédiaLe maréchal Khalifa Haftar à Moscou
Le maréchal Khalifa Haftar à Moscou - Sputnik Afrique
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Intervenant à la 56e Conférence de Munich sur la sécurité, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est exprimé sur la situation en Libye et le rôle du maréchal Khalifa Haftar.

Le maréchal Khalifa Haftar n’est pas un séparatiste, mais une partie en conflit libyen, reconnue par la communauté internationale, a déclaré samedi 15 février le chef de la diplomatie russe au cours de la Conférence de Munich sur la sécurité.

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«Le général Haftar et l'Armée nationale libyenne (ANL) qu’il dirige sont reconnus par le Conseil de sécurité [des Nations unies, ndlr] en tant que partie en conflit, et lors de la récente conférence à Berlin, cela a également été réaffirmé», a poursuivi Sergueï Lavrov.

Il a rappelé que, saluant les résultats de cette conférence berlinoise, le Conseil de sécurité avait appelé aussi bien [le chef du gouvernement d'union nationale Fayez] el-Sarraj qu’Haftar à s’engager dans la résolution de problèmes et à respecter le cessez-le-feu, dans des ententes sur la vie économique de la Libye et sur un processus politique.

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«Haftar n’est pas le symbole du séparatisme, mais une partie en conflit libyen, reconnue par la communauté internationale, y compris par les participants à la conférence de Berlin et le Conseil de sécurité, conflit qui a été commencé par la désorganisation de l’État libyen à la suite d’une action absolument illégale de l’Alliance atlantique en 2011», a résumé M.Lavrov.

Toujours pas de paix en Libye

Plusieurs pays de l’Otan, la France de Sarkozy en tête, ont attaqué en 2011 la Libye. Une guerre civile s’en est ensuivie, le gouvernement de Mouammar Kadhafi a été renversé et il a été assassiné. Le pays s’est divisé. Le GNA de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, s’est installé à Tripoli, alors que dans l’est de la Libye siège un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Le pays est toujours déchiré en plusieurs entités rivales.

Le dossier libyen au cœur de l’agenda international

Le 19 janvier dernier, Berlin a accueilli une conférence internationale sur la Libye qui a associé plusieurs pays comme la Turquie et l’Égypte, ainsi que l’Union européenne et les Nations unies. Fayez el-Sarraj, chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), et Khalifa Haftar, commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), étaient aussi présents, sans qu’il y ait toutefois un dialogue direct entre ces deux derniers.

Cette conférence berlinoise a débouché sur un appel d’une part au cessez-le-feu dans toute la Libye et d’autre part aux puissances étrangères à ne pas s’ingérer dans le conflit en respectant notamment l’interdiction de livrer des armes aux belligérants.

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