«Avant qu'il ne soit trop tard»: 117 médecins de 18 pays demandent la fin des «tortures» contre Assange

© Sputnik . Mohamed ElmaaziDeux femmes à une manifestation anti-OTAN pour dénoncer le traitement du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange
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Dans une lettre ouverte, 117 experts de 18 pays «condamnent la torture d'Assange» et le déni continu «de son droit fondamental» à des soins de santé appropriés, se déclarant profondément préoccupés par cette «politisation des principes médicaux fondamentaux».

Les alertes se multiplient sur l’état de santé du fondateur de WikiLeaks, menacé d’extradition vers les États-Unis qui l’accusent d’espionnage. Les 60 médecins qui avaient exigé que des soins qualifiés soient procurés au fondateur de WikiLeaks en novembre dernier, ont été rejoints par 57 autres noms et ont rédigé une lettre ouverte.

La revue médicale The Lancet a publié la lettre ouverte de 117 médecins et psychologues de 18 pays, laquelle demande de «mettre fin à la torture et à la négligence médicale de Julian Assange», détenu dans une prison britannique de haute sécurité.

Julian Assange a été torturé, selon des experts, et n'a toujours pas reçu les soins médicaux appropriés dont il a besoin malgré ses audiences d’extradition qui approchent. Le fondateur de WikiLeaks risque jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis et les médecins craignent que son état ne l’empêche de participer correctement à sa défense.

«Depuis que les médecins ont commencé à examiner M. Assange à l'ambassade de l'Équateur en 2015, les avis médicaux d'experts et les recommandations urgentes des médecins ont toujours été ignorés», a indiqué la lettre composée par un groupe de professionnels de la santé connu sous le nom de Doctors for Assange et publiée le 17 février.

Les experts médicaux «condamnent la torture d'Assange» et le déni continu «de son droit fondamental» à des soins appropriés.

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«Cette politisation des principes médicaux fondamentaux nous préoccupe profondément, car elle a des implications au-delà du cas de Julian Assange. La maltraitance par négligence médicale motivée par la politique crée un dangereux précédent, compromettant en fin de compte l'impartialité de notre profession, l'engagement pour la santé pour tous et l'obligation de ne pas nuire», indique la lettre.

«Nos appels sont simples», concluent les auteurs, «nous appelons les gouvernements à mettre fin à la torture de M. Assange et à garantir son accès aux meilleurs soins de santé disponibles, avant qu'il ne soit trop tard».

Résolution du Conseil de l’Europe sur les tortures

Le 28 janvier, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté une résolution déclarant que «la détention continue et les poursuites judiciaires» visant Julian Assange créent un «dangereux précédent» pour la liberté de la presse.

L'Assemblée, qui comprend 323 législatures de 47 États, dont le Royaume-Uni, a approuvé les recommandations du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, selon lesquelles les poursuites contre Assange «doivent être interdites» et qu'il doit être libéré «dans les meilleurs délais».

Détenu à Londres

Après son arrestation le 11 avril 2019 à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il s’était réfugié en 2012, Julian Assange a été envoyé à la prison de haute sécurité de Belmarsh pour violation des termes de sa liberté conditionnelle. Fin février, il comparaîtra devant la justice britannique qui doit trancher sur la demande d’extradition déposée par les États-Unis.

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