Cette industrie algérienne sera la première à s’ouvrir davantage aux investisseurs étrangers

© AFP 2023 Samuel Kubani Une usine automobile
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Le ministre algérien de l’Industrie et des Mines a affirmé que les investisseurs étrangers dans le secteur de l’automobile seront tenus «d’apporter le financement et le savoir-faire», en lieu et place de l’obligation de s’associer à un opérateur local.

Le flou qui règne en Algérie autour de l’allégement de la règle 51/49, qui limite à 49% la part d'investissements étrangers dans un projet réalisé en Algérie, contenu dans la loi de finances 2020, vient d’être dissipé pour le secteur de l’automobile. En effet, le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, a annoncé mardi 18 février à Alger que le nouveau cahier des charges n'obligera pas les investisseurs étrangers à s'associer à un partenaire local, mais avec des conditions, a rapporté l’Algérie Presse Service (APS).

«Nous n’obligerons pas l’investisseur de s’associer à un partenaire national mais on lui imposera d’apporter le financement et le savoir-faire», a déclaré le ministre, précisant que le gouvernement agira également pour aider les opérateurs de l’industrie automobile existant en Algérie à «s’intégrer dans les clauses du nouveau cahier des charges».

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Par ailleurs, M.Aït Ali Braham a affirmé que les investisseurs potentiels seront tenus de réaliser dans une première phase certains équipements tels que le carrossage, afin d’avoir dès le début une coque et un châssis algériens.

L’assouplissement de la règle 51/49 divise en Algérie

La décision du gouvernement algérien de supprimer la règle 51/49 pour certains secteurs a été saluée par bon nombre d’experts qui entrevoient une ouverture salutaire pour l’économie nationale sur les investissements directs étrangers (IDE). Le patronat algérien, lui, reste divisé sur la question.

En effet, dans un communiqué, l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) se déclare fermement opposée à la décision du gouvernement, une position motivée par le fait que les «entreprises, à l’image du secteur BTPH, fabricants des matériaux de construction, services et électroniques, sont faibles et non aidés à se développer dans l’environnement actuel». Ainsi, elle suggère au gouvernement d’explorer d’«autres pistes» pour trouver une «autre réglementation bien réfléchie et adéquate» en vue d’«encourager l’entreprise locale d’abord».

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Contrairement à l’AGEA, opposée à la suppression de la règle 49/51 pour les «secteurs non stratégiques», le Forum des chefs d’entreprises (FCE) est plutôt favorable à la mesure. «Je pense que c’est une loi à abroger, peut-être la garder sur des secteurs stratégiques, et non pas la généraliser», a déclaré Sami Agli, président du FCE, dans un entretien accordé à la Chaîne 3 de la radio nationale.

En 2018, l’Algérie a accueilli 1,5 milliard de dollars d’investissements directs étrangers, soit l’un des montants les plus faibles dans la région.

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