Castaner estime qu’il est dans «une prison totale» car il ne peut pas aller «boire un coup»

© AP Photo / Thibault CamusChristophe Castaner
Christophe Castaner - Sputnik Afrique
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«Hypersensible», selon les uns, «très cash, très direct», pour d’autres, tel est le portrait du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, brossé par deux journalistes dans leur livre: Le Kéké de la République.

Dans un livre consacré à Christophe Castaner et intitulé Le Kéké de la République, deux journalistes reviennent sur le parcours de celui qui est devenu ministre de l’Intérieur, relate Le Parisien.

«Moi ici je suis dans une prison totale. Vous ne pouvez plus sortir, plus aller boire un coup, ou alors il faut que la caravane du Tour vous accompagne», déclare Christophe Castaner dans cet ouvrage, évoquant les contraintes exigées par son poste de ministre de l'Intérieur.

Mais une fois, il s’est pourtant permis, en pleine crise des Gilets jaunes, de sortir et de passer une nuit au Noto. Une vidéo diffusée quelques jours plus tard le montre dans les bras d'une jeune femme.

Une situation qu’il explique dans le nouveau livre écrit par une journaliste du Parisien/Aujourd'hui en France, Pauline Théveniaud, et son collègue de l’AFP, Jérémy Marot.

«Il y a des moments où vous n'êtes pas bien dans vos pompes […] Et je me suis dit: Allez, je vais boire un coup. Et puis je fais une connerie», a-t-il dit.

Hypersensible et dur à la fois

Les auteurs rappellent que l’enfance de Christophe Castaner a été marquée par une éducation paternelle à la dure.

«Si mon père avait été moins radin, on aurait eu une vie plus sympa, plus radieuse», a-t-il affirmé.

Mais malgré de telles méthodes, le ministre est, selon les dires de ses proches, un hypersensible.

«Il pleure tout le temps […] Il pleure beaucoup. Tellement… Il est très émotif, très dans l'affect», a confié un intime.

Toutefois, il devient tout autre dès qu’il est question d’ambitions et de «soif de reconnaissance».

«Quand il s'agit de sa carrière, il n'est pas sentimental […] Il a un vrai souci relationnel. Il peut être très cash, très direct», a affirmé l’un de ses compères d'En marche.

Ainsi, il cherche toujours la reconnaissance auprès des médias.

À la recherche de la visibilité

Mais parfois il en fait trop. Comme sur la photo où il pose au milieu de Notre-Dame ravagée par les flammes.

Un cliché que certains ont jugé trop préparé, trop minutieusement mis en scène.

«C'est un mec qui ne vit que de sa visibilité, explique un familier du ministère. Il ne quitte jamais les médias. Son job, c'est 95% de la communication.»

Les auteurs évoquent aussi les relations de Christophe Castaner avec son secrétaire d’État, Laurent Nuñez, et le Premier ministre, Édouard Philippe, qui sont loin d’être toujours simples. Ils constatent en outre que le ministre, ce personnage «de la macronie», s'accroche au pouvoir.

«Mais pour combien de temps encore», se demandent Jérémy Marot et Pauline Théveniaud.

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