Droits des femmes: des manifestantes mobilisées contre les violences sexuelles et policières

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Plusieurs actions féministes sont prévues à l'occasion de la Journée internationale des femmes à Paris et dans d'autres villes. Dans la capitale, les manifestantes dénoncent les effets négatifs pour les femmes de la réforme des retraites, place d'Italie, et entendent désinfecter la place de la Concorde du «virus patriarcal» .

Des dizaines de milliers de manifestants sont attendus dimanche 8 mars à Paris et dans une dizaine d'autres villes de France pour la Journée internationale des droits des femmes, les militantes voulant en faire un point de convergence des «dynamiques féministes», rapporte l’AFP.

«Grandes gagnantes»

Contre la réforme des retraites et ses effets supposés négatifs pour les femmes, contre la répartition inéquitable du travail domestique, contre les violences sexuelles et les féminicides, ou encore contre les violences gynécologiques et obstétricales: les mots d'ordre seront multiples dans les défilés, dans la capitale mais aussi à Lyon, Nice, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg ou Nancy.

Baptisée «Grandes gagnantes», la manifestation devrait partir de la place d’Italie pour se diriger vers la place de la République.

«Je suis atterrée de voir que le ministère de l'Intérieur a choisi de déployer des moyens pour réprimer les femmes plutôt que de renforcer les moyens de lutte contre les violences machistes», s'est indignée sur Twitter la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert.

«Des féministes ont été frappées par les forces de l'ordre alors qu'elles manifestaient -notamment- contre les violences sexuelles», s'est émue de son côté la militante Caroline De Haas, du collectif Nous Toutes.

Action éclair des Femen

Une quarantaine de militantes du mouvement féministe Femen ont voulu symboliquement «nettoyer les rues de Paris du virus patriarcal» lors d'une action éclair place de la Concorde, dimanche 8 mars pour la Journée internationale des droits des femmes, sur fond de coronavirus.

Le buste nu et couvert de slogans, arborant des combinaisons, lunettes et gants dans une allusion au personnel de santé confronté au nouveau coronavirus, pancartes et fumigènes à la main, elles ont dénoncé la «pandémie patriarcale» en vigueur selon elles dans le monde.

Aux cris d'«Urgence vitale, virus patriarcal», «Éloignez-vous, patriarcat virus» ou encore «Sécurité vitale, virus patriarcal», elles ont nettoyé avec un liquide le trottoir avant d'être rapidement dispersées par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

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