À qui profite l’effondrement des cours du pétrole?

© AP Photo / Hasan Jamali / Puits de pétrole dans le désertPuits de pétrole dans le désert (image d'illustration)
Puits de pétrole dans le désert (image d'illustration) - Sputnik Afrique
S'abonner
À partir du 1er avril, aucun participant à l’accord Opep + n’a l’obligation de limiter sa production de pétrole suite à l’incapacité des signataires de ce document à se mettre d'accord pour soutenir les cours du pétrole. Un économiste américain a commenté la situation pour l’agence de presse RIA Novosti.

L’Arabie saoudite est sans doute l’unique producteur de pétrole pour lequel la rentabilité est possible même avec un prix du brut à 30 dollars le baril, a déclaré lundi 9 mars à l’agence de presse RIA Novosti Dean Baker, codirecteur du CERP (Centre pour la recherche économique et politique) à Washington, au sujet de l’effondrement des cours du pétrole.

Un puits de pétrole (image d'illustraiton) - Sputnik Afrique
Riyad se livre à une guerre des prix après l’échec des pourparlers de l’OPEP
«Il se peut que certains producteurs russes puissent faire des bénéfices à un tel prix, mais dans le reste du monde, l’extraction de brut revient beaucoup plus cher. Et ce qui est parfaitement évident, les producteurs américains de pétrole de schiste ne pourront même pas rentrer dans leurs frais si le brut ne coûte que 30 dollars le baril. Il n’y a aucun doute là-dessus», a tranché l’expert.

Et d’ajouter que, même avec un prix de 45 à 50 dollars le baril, les producteurs américains auraient beaucoup de difficultés pour gagner quoi que ce soit.

Éclatement de l’accord Opep +

L’accord Opep + sur une réduction de la production de pétrole est en vigueur depuis début 2017. Il a été prorogé à maintes reprises, alors que ses conditions changeaient. Ainsi, jusqu’à fin 2019, ce document prévoyait de réduire la production de 1,2 million de barils par jour par rapport au niveau d’octobre 2018, et au premier trimestre 2020, il s’agissait déjà de réduire la production de 1,7 million de barils.

Le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, a déclaré vendredi 6 mars qu’à partir du 1er avril, les engagements des pays membres de l’accord Opep + à réduire la production de pétrole ne seraient plus valables. Moscou n’a pas accepté la proposition du cartel de réduire encore la production de brut à cause de l’épidémie due au nouveau coronavirus.

L'Opep et ses alliés n'ont pas réussi à se mettre d'accord pour soutenir les cours du pétrole qui s'effondrent, provoquant les chutes des bourses. Face à la propagation du coronavirus à travers le monde, les marchés boursiers ont enregistré une forte baisse des prix du brut. Qui plus est, l’Arabie saoudite a promis d’augmenter sa production de pétrole tout en en diminuant le prix. Le cours du rouble a baissé.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала