Une secrétaire d’État française assure qu’en plein coronavirus, «c'est le moment de faire des bonnes affaires»

© AFP 2023 LUDOVIC MARINAgnès Pannier-Runacher
Agnès Pannier-Runacher - Sputnik Afrique
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Les propos tenus par la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances le lendemain de l’effondrement des indices boursiers ont créé une polémique sur la Toile, à laquelle se sont joints des élus.

Après que les indices boursiers étaient dans le rouge lundi 9 mars, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances, Agnès Pannier-Runacher a lâché une phrase qui, au lieu de rassurer ses concitoyens, a déclenché une vague de critiques.

«Nous avons aujourd'hui un système financier qui est beaucoup plus solide que pendant la crise de 2008. […] Moi, je regarde avec une certaine circonspection la situation. C'est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd'hui », a-t-elle déclaré mardi 10 mars à l’antenne de CNews.

​Outre de simples citoyens qui ont n’ont pas caché leur surprise face au fait que ce soit une membre du gouvernement qui l’évoque à la télévision et pas un trader, des élus ont également réagi:

«La #bourse ou la vie, l'argent n'a pas d'honneur», a notamment réagi l’eurodéputé Gilbert Collard.

​«Il y a tout le macronisme dans cette déclaration: l’amateurisme, la légèreté et la déconnexion des réalités. Des entreprises fermeront à cause de cette crise et Agnès Runacher y voit une opportunité», a pour sa part écrit Bruno Retailleau, sénateur de Vendée.

D’ailleurs, ce dernier commentaire n’est pas resté sans réponse de la part de Mme Pannier-Runacher qui a répliqué, aussi bien à l'adresse du sénateur qu'à celle de l'individu ayant rappelé que la France n'était pas une start-up:

​Situation sur les marchés

Le 9 mars, les cours du pétrole ont chuté de 30% après l’échec des négociations des pays membres de l’Opep+, ce qui signifie qu’à partir du 1er avril les parties ne seront plus limitées en quantité dans l’extraction de pétrole.

Durant le week-end, les médias ont rapporté que l’Arabie saoudite avait déjà annoncé son intention d’augmenter l’extraction et de baisser les prix du brut. Le baril de Brent est donc retombé à 31,38 dollars et celui de WTI à 27,9 dollars.

Avec cette dégringolade des prix conjuguée à l’épidémie due au coronavirus, les bourses ont clôturé en baisse. Celle de Paris a notamment accusé lundi 9 mars sa pire chute sur une séance depuis 2008 (-8,39%).

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