Les personnes touchées par ces facteurs risquent davantage d’être tuées par le coronavirus

© REUTERS / KIM KYUNG-HOONA woman wearing a mask carries a dog as she makes her way on a street amid the rise in confirmed cases of coronavirus disease (COVID-19) in Daegu, South Korea March 8, 2020
A woman wearing a mask carries a dog as she makes her way on a street amid the rise in confirmed cases of coronavirus disease (COVID-19) in Daegu, South Korea March 8, 2020 - Sputnik Afrique
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L’âge et les troubles de coagulation du sang figurent parmi les facteurs principaux qui augmentent le risque de mort en cas de contamination par le nouveau coronavirus, indique un groupe de chercheurs dans un récent rapport.

Une équipe de scientifiques chinois de l’Université de Pékin a rédigé un rapport énumérant les facteurs principaux qui augmentaient le risque de la mort en cas de contamination par le nouveau coronavirus Covid-19.

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Les chercheurs ont analysé l’état clinique de 191 patients adultes - confirmés positifs au Covid-19 - dans deux hôpitaux de Wuhan, centre de la dissémination du nouveau coronavirus en Chine. Dans ce groupe, 137 personnes ont guéri, alors que les 54 patients restants sont morts entre le 29 décembre 2019 au 31 janvier 2020.

Les résultats de l’étude ont été publiés par la revue The Lancet.

Les experts ont comparé les notes cliniques, le traitement administré, les résultats des tests en laboratoire et les données des patients. Ils ont étudié l’évolution clinique de la maladie, ses symptômes, la période d’isolation du virus et le changement des données laboratoires au cours de l’hospitalisation: les analyses de sang, la radiographie de la poitrine, le CT-scan. Ils ont également utilisé des modèles mathématiques afin d’évaluer les facteurs de risque.

Âge, septicémie et troubles de coagulation du sang

Selon leurs conclusions, les principaux facteurs de risque létal, qu’il est possible de déceler dès l’hospitalisation du patient, sont l’âge avancé, les signes de septicémie et les troubles de coagulation du sang. Parmi les facteurs supplémentaires, les scientifiques citent notamment l’hypertension artérielle, le diabète ou l’utilisation prolongée de la ventilation pulmonaire non-invasive.

Les auteurs ont également publié de nouvelles données concernant la période pendant laquelle les patients hospitalisés représentaient toujours une menace pour leur entourage. Chez les patients guéris, cette période variait de 8 à 37 jours, se chiffrant à 20 jours en moyenne. Cependant, le virus est resté actif jusqu’à la fin chez les 54 personnes décédées.

Les chercheurs soulignent que la durée de cette période - ainsi que de la guérison - dépend surtout de la gravité de la maladie au moment de l’hospitalisation du patient. Ainsi, deux tiers des patients ont été hospitalisés dans un état grave ou critique.

«La durée importante de la propagation du virus établie par notre étude a des conséquences considérables pour la prise de décisions concernant les mesures de prévention relatives à l’isolement et au traitement antivirus des patients testés positifs au Covid-19. (…) Il nous faut cependant bien comprendre qu’on ne peut pas confondre la période d’isolement du virus avec la durée de la quarantaine indispensable pour toutes les personnes qui auraient été affectées par le Covid-19, mais n’ont montré aucun symptôme. Cette dernière se base sur la période d’incubation du virus», affirme Bin Cao, directeur de recherche et professeur de l’Hôpital d’amitié sino-japonaise et de l’Université médicale de Pékin.

Les scientifiques exigent que les hôpitaux ne laissent partir les patients qu’après avoir reçu les résultats négatifs de leurs tests au Covid-19.     

Image complète de l’évolution du Covid-19

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L’étude présente pour la première fois une image complète de l’évolution du Covid-19. La durée moyenne de la fièvre se chiffrait à près de 12 jours, mais la toux pouvait perdurer considérablement plus longtemps. 45% des survivants continuaient de tousser même lors de leur départ de l’hôpital. Le halètement disparaissait normalement après 13 jours chez les patients guéris, mais perdurait jusqu’au décès des autres. L’étude évoque également le moment de l’apparition de différentes complications, telles que la septicémie, un syndrome de détresse respiratoire aiguë, une lésion aiguë du cœur, une lésion aiguë des reins ou une infection secondaire.

L’âge moyen des survivants se chiffrait à 52 ans, contre 69 ans chez les personnes décédées. Lors de l’hospitalisation de ces dernières, les médecins notaient déjà des signes plus visibles de l’insuffisance consécutive des organes (cela pouvait signifier une septicémie), un niveau élevé des D-dimères dans le sang (un marqueur de la coagulation), un niveau réduit des leucocytes et un niveau élevé de l’interleukine 6 (un marqueur biologique des inflammations et des maladies chroniques) et de la troponine 1 (un marqueur de la crise cardiaque).

«Les mauvais résultats des personnes âgées pourraient s’expliquer notamment par l’affaiblissement de l’immunité lié à l’âge et l’inflammation élevée, capable de favoriser la réplication du virus, ainsi que par une réaction plus lente à l’inflammation, ce qui provoque des lésions du cœur, du cerveau et d’autres organes», indique Zhibo Liu, coauteur de l’étude.    

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