Nouvelle hypothèse sur la façon dont Uranus a basculé sur le côté

© Photo NASA/JPLUranus
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Une équipe d’astronomes américains estime que, contrairement à l’hypothèse communément admise sur l’orbite d’Uranus, l’inclinaison de celle-ci à 98 degrés est due non à des collisions avec des corps célestes, mais à la présence à un moment donné d’un système d’anneaux autour de la planète.

Des astronomes de l'université du Maryland ont proposé une nouvelle explication au fait qu’Uranus soit orientée à 98 degrés par rapport à son orbite et qu’elle tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, à la différence de la grande majorité des planètes dont la rotation s’effectue en sens inverse.

Selon l’une des hypothèses émises jusqu’ici, il y a environ quatre milliards d'années, la septième planète du Système solaire par sa distance au Soleil serait entrée en collision avec un gros corps céleste qui aurait fait basculer l'axe de rotation d'Uranus.

Mais les astronomes américains ont évoqué un autre scénario: la planète se serait inclinée du fait d’un système d'anneaux géants.

«Vous pensez sans doute qu’Uranus n'a pas de système d'anneaux géants. En effet, ce n'est pas le cas actuellement», ont-ils indiqué.

En outre, Neptune et Uranus ont une période de rotation similaire, comme le montre une vidéo.

La similitude de ces périodes de rotation implique que les deux planètes sont nées ensemble. Mais la probabilité de périodes de rotation similaires devient plus faible en prenant en compte plusieurs impacts importants pour faire basculer Uranus sur le côté. Les lunes de la planète présentent également un problème, car une inclinaison soudaine résultant d'un impact perturberait et déstabiliserait son système de satellites, mais les lunes de la planète sont similaires en taille et en espacement aux lunes galiléennes, ces quatre plus grands des satellites naturels de Jupiter.

En outre, ces lunes sont glacées, font remarquer les scientifiques. Des impacts importants au point de faire basculer la planète auraient dû générer suffisamment de chaleur pour vaporiser la glace sur ces lunes, ce qui n’est pas le cas.

Le système d’anneaux

Mais ces problèmes se trouvent résolus si Uranus avait un système d'anneaux suffisamment grand pour la faire osciller sur son axe comme une toupie, un phénomène appelé précession, et si cette précession s'alignait avec la précession orbitale de la planète, où l'ellipse change lentement de position autour du Soleil.

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Cet alignement est appelé résonance orbitale et il se produit généralement entre les orbites de deux ou plusieurs corps. Par exemple, Pluton et Neptune ont une résonance orbitale 2:3, ce qui signifie que pour deux orbites de Pluton autour du Soleil, Neptune orbite trois fois.

La résonance entre la précession d'une planète et sa précession orbitale est connue sous le nom de résonance spin-orbite qui est capable de générer une grande inclinaison axiale.

Toutefois, selon le modèle des astronomes, le système d’anneaux ne pourrait cependant générer qu’une inclinaison de 70 degrés. Ainsi, ils ne repoussent pas l’idée d’une seule et unique collision d’Uranus avec un objet céleste d’une masse constituant la moitié de celle de la Terre qui aurait pu incliner Uranus de 70 à 98 degrés.

C’est, selon eux, l’hypothèse la plus plausible. Toutefois, ce ne sont que des hypothèses pour le moment.

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