Provocation de radicaux contre une patrouille russo-turque en Syrie

© AFP 2023 OMAR HAJ KADOURIdlib
Idlib - Sputnik Afrique
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La première patrouille russo-turque en Syrie, qui est sortie ce 15 mars sur la route M4 entre Alep et le gouvernorat de Lattaquié, s’est heurtée à une provocation lors de laquelle des radicaux ont eu recours à des boucliers humains, a fait savoir le ministère russe de la Défense.

L’itinéraire de la première patrouille russo-turque conjointe dans le gouvernorat syrien d’Idlib a été réduit en raison de provocations des radicaux, a annoncé la Défense russe.

«Pour leurs provocations, les terroristes ont tenté d’avoir recours à des boucliers humains composés de civils, notamment de femmes et d’enfants. Pour prévenir d’éventuels incidents qui pourraient faire des victimes parmi les civils, le centre de coordination russo-turc a décidé de réduire la longueur de l’itinéraire de la première patrouille conjointe», a déclaré le ministère.

Ankara s’est vu accorder du temps supplémentaire pour assurer la sécurité face aux provocations de groupes radicaux échappant au contrôle de la Turquie.

«La Turquie a reçu du temps pour prendre des mesures appropriées en vue de neutraliser les terroristes et garantir la sécurité des patrouilles conjointes sur la route M4», a ajouté le ministère.

Une première patrouille russo-turque est sortie ce dimanche 15 mars sur la route M4, un axe stratégique qui relie Alep au gouvernorat côtier de Lattaquié.

Montée des tensions

Des terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham* (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont lancé le 27 février une large offensive contre l’armée syrienne. Cette dernière a répliqué en ouvrant le feu, touchant des militaires turcs qui ne devaient pas se trouver dans le secteur. 36 d’entre eux ont été tués, avait annoncé Ankara, organisatrice de l'opération Bouclier du Printemps. Moscou a alors déployé des efforts pour que les forces syriennes acceptent un cessez-le-feu.

Des soldats turcs en Syrie (archive photo) - Sputnik Afrique
Un centre de coordination russo-turc mis en place en Syrie
La Russie a cité, parmi les principales raisons de l’aggravation de la situation à Idlib, la non application par la Turquie de ses engagements pris dans le cadre du mémorandum de septembre 2018, notamment le fait qu’elle n’a pas différencié l’opposition armée prête à dialoguer avec Damas et les radicaux.

Les dirigeants russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, ont entrepris le 5 mars des négociations qui ont duré plus de six heures et qui ont débouché sur l’instauration d’un cessez-le-feu ainsi que la mise en place d’un couloir de sécurité sur la route M4.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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