Tunisie: deux personnes suspectées de coronavirus forcées par la police à respecter les consignes sanitaires

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En raison de leur retour récent en Tunisie en provenance d’un pays atteint par l’épidémie de coronavirus, deux Tunisiens ont été arrêtés et contraints par la police de rester chez eux au moins 14 jours, en respect des consignes d’auto-quarantaine relatives à la période d’incubation du Covid-19, indique Mosaïque FM.

Deux citoyens tunisiens ont été contraints lundi 16 mars par l’autorité publique de regagner leur domicile et d’observer scrupuleusement les consignes de santé durant la durée d’incubation de 14 jours du coronavirus, rapporte la radio Mosaïque FM.

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Le média précise que les deux personnes qui habitent Sbiba, dans le gouvernorat (région) de Kasserine, dans le nord-est du pays, ont été arrêtées par la police du district de Sbeïtla pour ne pas avoir respecté les consignes d’auto-quarantaine, alors qu’elles sont récemment rentrées de voyage en provenance d’un pays classé comme l’un des foyers de la maladie du coronavirus.

Après la consultation du procureur général, les deux intéressés ont été forcés par la force policière à regagner leur domicile et de poursuivre leur isolement sanitaire obligatoire de 14 jours, précise Mosaïque FM.

Dans une déclaration le même jour à la radio, le porte-parole du tribunal de première instance de Kasserine, Habib Akili, a affirmé que plus de quatre enquêtes judiciaires ont été diligentées par le procureur général à l’égard de personnes ayant contrevenu aux mêmes consignes sanitaires après un voyage à l’étranger dans des pays atteints par l’épidémie de coronavirus.

Le gouvernement passe à l’offensive

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Conformément à la loi tunisienne, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a signé un décret publié lundi 16 mars dans le journal officiel instituant des sanctions à l’encontre de toute personne contaminée ou soupçonnée de l’être refusant de se conformer aux consignes médicales.

Comme la loi le prévoit, les contrevenants risquent des peines d’un à trois ans d’emprisonnement ferme, assorties d’amendes variant de 100 à 500 dinars (32 à 158 euros).

Les personnes qui quittent à leur charge les établissements sanitaires après avoir été hospitalisées d’office risquent quant à elles des peines de un à six mois de prison.

Le ministère du commerce rassure

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En cas de proclamation d’un couvre-feu par les autorités tunisiennes suite à une aggravation de la situation sanitaire en raison de l’épidémie de coronavirus, le gouvernement mettra en branle toutes les dispositions d’urgence de livraison de denrées alimentaires aux citoyens mis en quarantaine, a déclaré lundi 16 mars le ministre du Commerce Mohamed Msellini sur les ondes de la radio Shems FM.

«Le gouvernement a établi une feuille de route. Si nous arrivons à ce stade, nous utiliserons tous les sites de production, toutes les forces sécuritaires et militaires, et les volontaires pour faire parvenir de la nourriture aux citoyens soumis à l’isolement», a affirmé le responsable.

En Tunisie, 20 cas confirmés de contamination au coronavirus ont été détectés dans le pays, selon un dernier bilan officiel.

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