Contrairement à ce qu’indique Castaner, la France n’a pas pris «les mesures les plus restrictives d’Europe»

© AP Photo / Christophe EnaLe ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, arrive pour livrer ses vœux de nouvel an 2020 aux gendarmes français à Paris, jeudi 9 janvier 2020. (AP Photo / Christophe Ena)
Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, arrive pour livrer ses vœux de nouvel an 2020 aux gendarmes français à Paris, jeudi 9 janvier 2020. (AP Photo / Christophe Ena) - Sputnik Afrique
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Les mesures de confinement prises en France ont été annoncées comme étant «les plus restrictives d'Europe» par le ministre de l’Intérieur. Une réalité à nuancer, au regard des méthodes appliquées chez nos voisins. Des différences existent, en particulier concernant les amendes encourues.

Christophe Castaner s’est exprimé sur les récentes mesures de confinement prises par le gouvernement, les présentant comme «les plus restrictives d’Europe», citant pour appuyer ses dires les modèles italiens et espagnols. 

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À y regarder de plus près pourtant, les dispositifs divergent sur certains points. Et la comparaison ne tourne pas forcément à l’avantage de la France.

Ainsi, les déplacements en Espagne sont par exemple interdits même dans le cadre d’une pratique sportive, alors qu’ils seront encore tolérés en France. De même, en Italie, les documents à présenter lors de sorties dérogatoires sont plus nombreux qu’en France, un certificat médical pouvant être demandé dans certains cas.

Le recours à l’armée et aux amendes

Mais c’est surtout l’application de ces mesures, et les peines encourues qui posent question. Ainsi, alors que le gouvernement français s’apprête à mobiliser 100.000 policiers et gendarmes pour faire respecter le confinement, l’Italie et l’Espagne n’ont pas hésité à faire appel à l’armée. À Madrid, des drones ont également été utilisés pour appeler les habitants à rester chez eux.

Les amendes pour sortie sans motif valable diffèrent également selon les pays. En France, elles se chiffrent à 38 euros, mais pourraient monter jusqu’à 135 euros, a précisé le ministre de l’Intérieur. Des chiffres bien éloignés de ceux chez nos voisins européens. En Italie, une sortie non justifiée peut coûter jusqu'à 206 euros d'amende, assortie de 3 mois d'emprisonnement. L’Espagne a prévu d’infliger quant à elle des amendes pouvant aller jusqu’à 600 euros, voire 600.000 euros et un an de prison en cas de «non-respect répété des instructions.

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