Le bilan du coronavirus s’alourdit dans les pays du Maghreb, de nouvelles restrictions décidées

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L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont tous revu à la hausse le bilan de cas infectés par le coronavirus. Les gouvernements respectifs ont décidé le 16 mars de renforcer leur dispositif sanitaire de prévention, annonçant de nouvelles mesures plus restrictives de confinement.

Le bilan de la pandémie du coronavirus s’est alourdi dans trois pays du Maghreb. L’Algérie qui est le pays le plus touché par la maladie a annoncé lundi 16 mars au soir 60 cas confirmés dont cinq décès. Le Maroc a quant à lui détecté 38 personnes atteintes dont deux décès, suivi par la Tunisie avec 24 cas mais aucun mort à déplorer. Les trois pays ont annoncé de nouvelles mesures de confinement pour lutter contre la propagation rapide de la maladie.

L’épidémie s’accélère en Algérie

Sur fond de pandémie du coronavirus, les mosquées algériennes seront fermées jusqu’à nouvel ordre, a annoncé mardi 17 mars le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Youcef Belmehdi.

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Dans le même sillage, les autorités algériennes ont pris le 16 mars une nouvelle batterie de mesures destinées à contrôler et à endiguer la propagation de la maladie dans le pays.

En plus de l’annulation de tous les événements sportifs, culturels et politiques, ainsi que la fermeture des écoles, universités, crèches, centres de formation professionnelle, cabarets et discothèques, restaurants et salles de fêtes, bains maures, salles de jeux et les quinzaines commerciales, le gouvernement a annoncé celle des centres commerciaux d’Alger et d’Oran, les plus importants à l’échelle nationale. Toutes les audiences dans les tribunaux ont été également reportées.

Par ailleurs, l’Algérie a décidé de suspendre, après la Chine, toutes ses liaisons aériennes et maritimes avec l’ensemble des pays européens à partir du 19 mars, mais assurera le rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger.

Enfin, Alger a suspendu ses liaisons aériennes avec six pays africains — Mauritanie, Mali, Burkina-Faso, Niger, Côte d’Ivoire et Sénégal; et cinq pays arabes —Tunisie, Qatar, Égypte, Émirats arabes unis et Jordanie, après le Maroc qui a fait l’objet d’une décision prise d’un commun accord.

Des appels s’élèvent dans le pays pour suspendre temporairement le Hirak.

Le Maroc ferme les mosquées

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Le roi Mohammed VI a ordonné à partir de lundi 16 mars la fermeture des mosquées pour toutes les prières, y compris la grande prière du vendredi, indique un communiqué du Palais royal relayé par l’agence officielle Maghreb Arabe Presse (MAP).

Le ministère des Affaires étrangères fait également part dans un communiqué publié le 15 mars de sa décision de suspendre tous les vols internationaux de passagers en provenance et à destination du Maroc jusqu’à nouvel ordre.

Le gouvernement marocain a suspendu tous les cours dans les écoles et universités, et annulé tous les événements culturels et sportifs. Les rassemblements publics de plus de 50 personnes sont également interdits. Il a également fermé cafés, hammams, transports publics et administrations.

La Tunisie ferme ses frontières

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Suite à une réunion d’évaluation tenue lundi 16 mars, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a annoncé la fermeture complète des frontières aériennes et terrestres du pays, sauf pour le transport de marchandises ou pour les opérations de rapatriement de Tunisiens toujours présents à l’étranger.

Le responsable a expliqué que c'est le non-respect par certains «des consignes, surtout en rapport avec le confinement et la quarantaine, qui a dicté la prise de nouvelles dispositions plus restrictives dont la fermeture de tous les espaces publics et autres».

Enfin, conformément à la loi tunisienne, le chef du gouvernement a signé un décret publié lundi 16 mars dans le journal officiel instituant des sanctions à l’encontre de toute personne contaminée ou soupçonnée de l’être refusant de se conformer aux consignes médicales. Comme la loi le prévoit, les contrevenants risquent des peines d’un à trois ans d’emprisonnement ferme, assorties d’amendes de 100 à 500 dinars (32 à 158 euros). Les personnes qui quittent à leur charge les établissements sanitaires après avoir été hospitalisées d’office risquent quant à elles des peines de un à six mois de prison.

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