Une mutinerie impliquant 200 détenus a éclaté dans la prison d’Uzerche, en Corrèze

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Dans le centre de détention d’Uzerche, en Corrèze, une mutinerie impliquant près de 200 détenus s’est déroulée dimanche 22 mars. Elle fait suite à une vague de contestations qui a touché de nombreuses prisons françaises à la suite de l’interdiction des parloirs, en raison de la pandémie de Covid-19.

Dans la soirée du dimanche 22 mars, une des plus grandes mutineries de la semaine a eu lieu dans la prison d’Uzerche. Environ un tiers des 600 détenus ont refusé de regagner leurs cellules, et les surveillants ont perdu le contrôle du bâtiment «C» de l’établissement, sans pour autant qu’il y ait eu un risque d’évasion, a indiqué Le Parisien.

Une quarantaine d’individus sont montés sur les toits. Des matelas ont été brûlés, et c’est au total près de 250 cellules qui ont été rendues inutilisables. À la suite de l’intervention de la gendarmerie et des ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité), la plupart des mutins ont été maîtrisés en quelques heures, mais des hélicoptères ont survolé les lieux jusqu’au petit matin.

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Faute de cellules, certains détenus ont été transférés vers d’autres établissements de la région de Nouvelle Aquitaine, d’autres ont été placés dans des cellules non endommagées. L’un d’entre eux a été asphyxié après avoir inhalé de la fumée et a dû être hospitalisé. Bien qu’aucune revendication particulière n’ait été formulée, cet incident fait suite à de nombreux autres qui ont touché les prisons françaises les jours précédents.

D’autres mutineries en France

Depuis le 17 mars, d’autres cas de rébellion ont été observés dans des établissements pénitentiaires dans l’Hexagone, notamment à Grasse, Perpignan, Draguignan, Lille, Marseille, Nanterre et au Mans. La raison invoquée est la suspension des parloirs dans le cadre des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19.

Bien que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, ait annoncé un assouplissement des règles sur les coups de téléphones autorisés pour compenser l‘absence de parloirs, les détenus semblent toujours mécontents. Le véritable problème, comme l’a notamment souligné Alexandre Benalla, serait une rupture de l’approvisionnement de stupéfiants dans les prisons.

Face à ces mouvements collectifs, la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a assuré à l’AFP que la réponse pénale serait «ferme» face aux violences et aux dégradations. Nombre de ces mutineries ont été déclenchées à la suite d’appels sur les réseaux sociaux, lesquelles ont davantage de chance de réussir au vu des effectifs réduits du personnel pénitentiaire.

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