Emmanuel Macron dénonce une «Europe égoïste» et assure l’Italie de son soutien

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Dans un entretien accordé à la presse italienne, le chef de l’État français a mis en garde contre un manque de solidarité européenne face à la propagation du Covid-19. Il assure que la France se tient aux côtés de l’Italie et dit s’inquiéter d’une Europe «égoïste et divisée».

Dans une interview accordée à trois grands journaux italiens, La Repubblica, le Corriere della Sera et La Stampa, et publiée ce samedi 28 mars, Emmanuel Macron est revenu sur la gestion de l’actuelle pandémie par l’Union européenne

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Se référant à la mise en place des euro-bonds proposée jeudi au Conseil européen, pour faire face à la crise, le Président a pointé du doigt les «réticences de l’Allemagne» en matière budgétaire.

Le chef de l’État a par la suite dénoncé le manque de solidarité avec les pays les plus touchés, comme l’Espagne et l’Italie. Se projetant au-delà de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a précisé que ces pays pourraient demain demander des comptes à leurs partenaires européens.

«Ce qui m'inquiète, c'est la maladie du "chacun pour soi": si nous ne sommes pas unis, l'Italie, l'Espagne et d'autres pays pourraient à juste titre dire à leurs partenaires européens: "Où étiez-vous alors que nous étions au front?". Je ne veux pas d'une Europe égoïste et divisée», a-t-il précisé aux trois journaux italiens.

La France aux côtés de l’Italie

Le Président français a également tenu à assurer l’Italie de son soutien, affirmant qu’il ferait front commun avec Giuseppe Conte sur les questions sanitaires et économiques.

«Nous ne pouvons pas abandonner cette bataille. Je préfère une Europe qui accepte les différences et les débats plutôt qu'une unité de façade qui mène à l’immobilisme. Si l'Europe peut mourir, c'est en n'agissant pas. Comme Giuseppe Conte, je ne veux pas d'une Europe du plus petit dénominateur commun», a-t-il déclaré face aux journalistes des trois quotidiens.

Pas de fermetures des frontières

Le chef de l’État appelle à lutter contre la propagation du Covid-19 «mais toujours en tant qu’Européen». Interrogé sur la possible fermeture des frontières, en particulier avec l’Italie, le Président a répondu par la négative, précisant qu’elles devaient rester ouvertes, «car nos vies personnelles, professionnelles et nos économies sont intégrées».

Le Président a conclu en précisant que l’Union européenne ne devait pas se résumer à «une institution monétaire et à une ensemble de règles très souples» qui permettraient à chaque État d’agir seul. Il dit attendre un «signe clair d’une action coordonnée et solidaire».

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