L’ancien Premier ministre François Fillon a défendu auprès du Figaro son bilan de la gestion de la grippe H1N1 avec Roselyne Bachelot en 2009. Il en a profité pour lancer une pique au Président actuel au sujet de ses décisions concernant l’épidémie de Covid-19.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l’ancien chef du gouvernement avait décidé, en prévision d’une épidémie, de se préparer au maximum. À cette époque, la France comptait 94 millions de doses de vaccins et 1,7 milliard de masques. Début 2020, lors de l’apparition du coronavirus, il n’y avait plus que 150 millions de ces derniers.
«On a arbitré en se disant qu’on nous reprocherait beaucoup plus une catastrophe sanitaire qu’une erreur sur le nombre de vaccins commandés. C’est le rôle du politique par rapport aux scientifiques de trancher», a indiqué François Fillon au Figaro en une pique à Emmanuel Macron.
«On avait monté avec Roselyne un petit commando pour mettre en place l’approvisionnement en vaccins. Toute l’Europe en voulait. On s’était battu comme des lions pour forcer les laboratoires à nous donner les stocks de vaccins dont on avait besoin», a-t-il expliqué.
Roselyne Bachelot applaudie pour ses décisions 11 ans plus tard
En 2009, l’ancienne ministre de la Santé avait fait l’objet de vives critiques pour avoir appelé à la vaccination massive de la population et avoir constitué un immense stock de masques en prévention d’une épidémie qui ne s’était pas déclarée. Elle avait été alors accusée de «gaspillage des deniers publics». Sa décision semble bien mieux comprise actuellement, au vu des excuses voire des louanges qui se multiplient à son égard.
Je reçois beaucoup de messages de sympathie, de reconnaissance ... et même des excuses ! Soyez-en remerciés et pardon de ne pouvoir répondre à tous. Fille de résistants, je n’ai eu qu’un seul but dans mes fonctions publiques : servir les français.L’heure n’est pas à la rancoeur.
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) March 21, 2020
Son excès de zèle de l’époque est désormais une leçon pour l’exécutif, lequel est devenu la cible d’attaques de toutes parts pour sa gestion de la crise sanitaire, notamment concernant le manque de matériel médical.