Olivier Véran «ne peut imaginer» qu'un «tri» des malades handicapés puisse exister face au Covid-19

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La présence d'un handicap psychique ou d'un handicap cognitif ne peut en aucun cas constituer un frein à l'admission en réanimation de malades du Covid-19, a souligné le ministre français de la Santé.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné samedi que les personnes atteintes de handicap «doivent bénéficier des mêmes soins que le reste de la population», refusant même d'«imaginer» un «tri» des patients atteints de coronavirus, informe l’AFP.

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«Je ne peux pas imaginer que cette pratique existe», a insisté le ministre, qui s'exprimait par visioconférence avec la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Il réagissait à des inquiétudes exprimées par le milieu associatif et médical, que les personnes handicapées puissent se voir, du fait de leur handicap, refuser des soins hospitaliers si elles contractaient le Covid-19.

«Le handicap ne doit pas être un critère de refus de soins, que l'on parle d'une hospitalisation simple ou d'une réanimation. Je réagis ainsi à une polémique qui s'est faite jour, suite à la publication interne au sein d'une Agence régionale de santé, de documents qui émanaient d'une société française et qui auraient pu laisser penser que la présence d'un handicap psychique ou d'un handicap cognitif puisse constituer un frein à l'admission en réanimation de malades du Covid-19», a précisé M.Véran.

«Je pourfends cela avec la plus grande fermeté [...] il ne saurait être question de mettre le moindre obstacle à leur admission pour ces seuls motifs», a ajouté le ministre, en précisant que «la polémique n'est pas née d'une pratique qui aurait été observée» mais de cette publication.

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«Je n'ai pas eu écho de situations... je ne peux même pas employer ce mot de "tri" qui me paraît tellement éloigné des vocations, de l'éthique, de la déontologie et de l'incroyable dévouement dont font preuve les professionnels de santé sur le territoire», a-t-il ajouté.

Arnaud de Broca, président du Collectif handicaps avait fait état vendredi auprès de l'AFP de «remontées de terrain» nourrissant sa «forte inquiétude» que des personnes handicapées puissent se voir refuser des soins si elles contractaient le coronavirus, précise l’agence.

Un médecin du Grand Est qui a requis l'anonymat avait indiqué à l'AFP avoir été choqué par le courriel d'un hôpital de proximité qui jugeait «nécessaire d'adopter une stratégie de prise en charge proportionnée», pour «maximiser les chances de survie des résidents pouvant potentiellement passer un cap», et «accompagner», sans hospitaliser, «celles ou ceux qui malheureusement ne le passeront pas».

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