Tollé après les propos de l’ARS Grand Est sur la suppression de 600 postes à l’hôpital de Nancy

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Des propos du directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est estimant qu'il n'y a «pas de raison» d'interrompre les suppression de postes et de lits au CHRU de Nancy ont suscité un tollé ce week-end, en pleine épidémie de coronavirus.

Interrogé vendredi lors d'une conférence de presse téléphonique sur la situation épidémique dans le Grand Est, Christophe Lannelongue a estimé qu'il n'y avait «pas de raison de remettre en cause» le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1.577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9.000).

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«Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même», avait-il ajouté.

Des propos qui ont suscité l'ire de nombreux élus lorrains, plusieurs écrivant au ministre de la Santé, Olivier Véran.

Face à la polémique qui n'a cessé d'enfler ce week-end, notamment sur les réseaux sociaux, ce dernier s'est fendu d'une mise au point dimanche sur Twitter, estimant que, «à Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19».

«L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent & de refonder notre Hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra», a-t-il ajouté.

Une position «déconcertante et indécente»

Auparavant, de nombreux élus lorrains avaient dénoncé les propos de M. Lannelongue alors que les personnels soignants, très fortement sollicités depuis le début de l'épidémie, ne cessent de réclamer plus de lits et dénoncent les plans de restriction budgétaire.

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«Alors que les équipes du CHRU vont au bout du bout de leur investissement personnel, la position exprimée par (l'ARS) est à la fois déconcertante et indécente», avait tweeté Laurent Hénart, maire centriste de Nancy et président du conseil de surveillance du CHRU.

«Pour moi, le Copermo est mort», a-t-il déclaré au quotidien régional L'Est Républicain, estimant que «l'hôpital demain» aura besoin de «plus de lits», y compris celui de Nancy.

Président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, le socialiste Mathieu Klein a indiqué dans un tweet avoir écrit à Emmanuel Macron «pour lui demander d'annuler la dette de l'hôpital public», notamment celle du CHRU de Nancy, et de ne «pas engager de suppressions de postes supplémentaires. Non soutenable avant le #Covid19, insoutenable après».

Sollicité par l'AFP, l'ARS Grand Est n'avait pas réagi dimanche en fin d'après-midi.

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