Le directeur de l'ARS Grand Est limogé après ses propos polémiques sur l'hôpital de Nancy

© Photo Pixabay / valelopardoA l'hôpital, image d'illustration
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Le gouvernement a mis fin mercredi 8 avril aux fonctions de directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un tollé en disant qu'il n'y avait pas de raison d'interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy, a-t-il lui-même indiqué à l'AFP.

Le directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est Christophe Lannelongue a été limogé suite à ses déclarations polémiques concernant l'hôpital de Nancy, a-t-il fait savoir à l’AFP.

«Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m'a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy», a expliqué M.Lannelongue.

«Il y a un malentendu. À aucun moment je n'ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider, ce qu'il a fait dimanche puisqu'il a annoncé qu'il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard», a ajouté M.Lannelongue, expliquant retourner à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

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D’après lui, «les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l'ARS a réagi» à la crise du coronavirus.

«On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge», a souligné M.Lannelongue.

Des propos qui suscitent un tollé

Interrogé le 3 avril lors d'une conférence de presse téléphonique sur la situation épidémique dans le Grand Est, Christophe Lannelongue a estimé qu'il n'y avait «pas de raison de remettre en cause» le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1.577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9.000).

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«Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même», avait-il ajouté.

Ces déclarations avaient suscité l'ire de nombreux élus lorrains, plusieurs écrivant au ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce dernier s'est fendu d'une mise au point le 5 avril sur Twitter, estimant que, «à Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19».

«L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent & de refonder notre Hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra», a également précisé le ministre.

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