Plus d’une centaine de détenus radicalisés ont été libérés pour raison sanitaire

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Face à la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, de nombreux détenus ont pu sortir avant la fin de leur peine, dont notamment 130 ayant été jugés dans des dossiers terroristes, a révélé Le Point. Le ministère de l’Intérieur a contesté ce chiffre mais a admis que des radicalisés avaient été libérés.

L’arrivée du Covid-19 en France laissait craindre une explosion des cas dans les établissements pénitentiaires, souvent surpeuplés. Outre la suspension des parloirs, l’une des mesures adoptées a été la multiplication des libérations anticipées. Celles-ci concernaient surtout les détenus en fin de peine ou les délits moins importants. Pourtant, 130 détenus liés à des dossiers terroristes ont été ou seront libérés, affirme le magazine Le Point, qui cite des sources du renseignement français.

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«Chaque semaine, ils sortent par trois ou quatre», a indiqué cette même source. Mais le ministère de l’Intérieur conteste ce chiffre, et précise que les «condamnés pour des faits de terrorisme stricto sensu sont hors champ des mesures de libération en relation avec le contexte sanitaire lié au coronavirus».

«Certes, il peut exister des détenus condamnés et libérés avant la fin de leur peine dans des procédures antiterroristes, mais il s'agit en général de personnes agissant en périphérie de ces dossiers, elles n'ont pas directement de sang sur les mains», selon la place Beauvau.

Parmi ceux qui bénéficient d’une libération anticipée, deux étaient en lien avec l’attentat de décembre 2018 sur le marché de Strasbourg, a indiqué l’hebdomadaire. Ils avaient fourni une arme à un client, qui l’avait lui-même remise à Cherif Chekatt, l’auteur de la tuerie qui avait ôté la vie de cinq personnes. Les deux protagonistes ont été libérés le 19 mars.

La surveillance des détenus radicalisés

La mesure ne semble pas plaire aux agents du renseignement, dont l’effectif a été réduit depuis l’arrivée de l’épidémie. Malgré les mesures de confinement, la surveillance des personnes suspectées de radicalisation n’en est pas moins compliquée.

«D'une part comme les rues sont vides, on est rapidement démasqués; de l'autre, après des années de prison, on imagine mal un taulard rester confiné. La menace terroriste reste élevée et on nous en rajoute!», a confié un officier.

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