Mort de 12 détenus du Covid-19 dans une prison algérienne? Le ministère public dénonce une fake news

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Le procureur de la République auprès du tribunal de Koléa, à l’ouest d’Alger, dément l’information sur le décès de 12 détenus dans la prison de la ville des suites du Covid-19, indique un communiqué qui annonce l’ouverture d’une enquête.

Contrairement à ce qu’a été diffusé sur les réseaux sociaux, le ministère public auprès du tribunal de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, à l’ouest d’Alger, dément catégoriquement le décès de 12 prisonniers dans l’établissement pénitentiaire de la ville par le Covid-19, indique un communiqué relayé par la presse locale.

«Des informations ont été publiées sur Facebook faisant état du décès de 12 détenus par l’épidémie du coronavirus dans la prison de Koléa et accusant le ministère de la Justice de refuser de remettre leur dépouille à leur famille», explique la note.

Ainsi, «nous informons l’opinion publique que ces informations sont fausses, infondées et sans aucun lien avec la réalité», ajoute le document qui annonce l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsables, vu la «gravité de ces allégations et leurs répercussions sur la quiétude des citoyens dans cette conjoncture».

Une information sur un décès non démentie?

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En effet, le quotidien Le Soir d’Algérie a rapporté le 9 avril qu’un détenu contaminé au Covid-19 était mort dans la prison de Koléa. Il s’agit «d’un ancien collaborateur de Djamel Ould Abbès, ancien ministre actuellement incarcéré à El-Harrach» pour des affaires de corruption, précise le journal.

Interrogé par le média, Me Farouk Ksentini, un des membres du collectif de la défense d’Ould Abbès, avait confirmé l’information.

«C’est effectivement une information vérifiée», avait-il alors déclaré, précisant que «je l’ai appris car le défunt est détenu dans l’affaire de mon client. C’est un médecin qui présidait l’une des commissions mises en place par Djamel Ould Abbès lorsqu’il était en fonction».

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Le ministère algérien de la Justice a pris des mesures préventives pour empêcher la propagation du Covid-19 dans les maisons d’arrêt depuis la déclaration du premier cas en Algérie. Il a interdit «toute forme de contacts de nature à favoriser la propagation du virus parmi les prisonniers», indique un communiqué du ministère relayé par l’Algérie Presse Service (APS).

Toujours selon la note, le ministère a décidé de suspendre l’usage des parloirs, d’isoler les nouveaux détenus pour une période de 14 jours, de suspendre la présentation des détenus au juge d’instruction— sauf cas de nécessité absolue, d’interdire tout contact direct entre détenus et avocats ainsi que l’introduction de toute forme de nourriture à l’intérieur des maisons d’arrêt.

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