Les 17 personnes arrêtées le 8 avril à Douera, à l’ouest de la capitale Alger, suite à des troubles à l’ordre public en plein confinement contre le Covid-19, ont comparu lundi 13 avril devant le tribunal de la ville de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, indique un communiqué du parquet général relayé par le site d’information Algérie 1. Le juge d’instruction a prononcé à leur encontre des peines allant de deux à trois ans de prison ferme, précise la note.
Par ailleurs, la note souligne que quatre mineurs, également arrêtés lors des troubles, ont été présentés au juge des mineurs qui a «ordonné leur placement sous contrôle judiciaire».
Les faits
Suite à la destruction de biens publics, «vitres cassées, véhicules vandalisés et jets de pierres sur les agents de la gendarmerie nationale», les forces d’intervention rapide de la gendarmerie nationale sont arrivées sur les lieux où ils ont interpellé les 17 condamnés et les quatre mineurs. Elle a saisi des couteaux, des épées et des cocktails Molotov.
Depuis l’instauration d’un confinement du 23 mars au 6 avril, la mesure a été suivie à 95% sur tout le territoire, a annoncé le 7 avril le responsable de la communication à la Direction de la sécurité publique (DSP), le commissaire principal Rabah Zouaoui. Il a cependant pointé la distribution de 953 contraventions et de 280 mises en fourrière suite au contrôle de 4.853 véhicules.
Le bilan actualisé en Algérie
Selon lui, depuis l'apparition du coronavirus en Algérie, 2.999 personnes (infectées ou suspectées de l’être) ont été hospitalisées, occupant ainsi 40% des lits disponibles. Le responsable a également précisé que 203 patients sont actuellement en soins intensifs, soit 16,6% du taux d'occupation des lits de réanimation disponibles dans le pays.
Auparavant, il avait aussi annoncé que 1.729 patients, dont certains ont été diagnostiqués grâce au scanner thoracique, sont actuellement traités à la chloroquine dans les différents hôpitaux du pays.