Le gouvernement italien a promis d’octroyer 740 milliards d’euros pour maintenir l’économie à flot pendant la récession engendrée par la pandémie. Mais en raison des particularités de la législation nationale, les entreprises italiennes devront attendre, note Bloomberg.
Une «débureaucratisation» trop lente
Le président du Conseil des ministres Giuseppe Conte a promis de faire de son mieux pour «débureaucratiser» ces procédures.
Cependant, pour l’instant, ce processus est plutôt freiné. Les banques hésitent à accorder des crédits sans avoir plus de précisions, note Bloomberg.
«Les banques nous disent: si vous voulez un prêt normal, vous pouvez l'avoir immédiatement, si vous voulez avoir le nouveau prêt garanti par l'État, vous devrez attendre», rapporte Luca Businaro, PDG de Novation Tech SpA, un fournisseur de pièces en fibre de carbone à des entreprises haut de gamme comme Ferrari.
Pas comme en Allemagne
Toutefois, l'Italie n'est pas le seul pays à être confronté à de tels problèmes, concède l’agence. Au Royaume-Uni, seulement 1% des entreprises ont déclaré avoir réussi à obtenir des prêts d'urgence. Aux États-Unis, la plateforme de traitement des prêts connaît des problèmes techniques et des retards.
Dans le contexte actuel, certains propriétaires de petites entreprises se refusent à demander un prêt, même à des conditions favorables, préférant arrêter leur activité et se déclarer chômeur, conclut Bloomberg.