Un suivi «vraiment individuel», le secret des Coréens face au Covid-19. Et en Israël?

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La Corée du Sud et Israël restent parmi les pays les moins touchés au monde par le coronavirus. David Elkaïm est chercheur au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Expert sur Israël et vivant en Corée du Sud, il explique pourquoi au micro de Rachel Marsden.

En France, le taux de mortalité du Covid-19 serait d’un peu plus de 180 personnes par million d’habitants, mais certains pays s’en sortent beaucoup mieux. La Corée du Sud et Israël sont deux des exemples les plus étonnants, avec moins d’une dizaine de victimes par million d’habitants.

Comment font-ils? On a beaucoup parlé du fait que les masques et les tests de dépistage étaient omniprésents en Corée du Sud, mais cela suffit-il à expliquer ces bons résultats? David Elkaïm, chercheur au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), qui a travaillé au ministère des Affaires étrangères, vit en Corée du Sud et explique les méthodes de ce pays qui mise sur une approche individualisée et non pas massive du confinement:

«Ils ont eu la chance et la malchance d’identifier le principal foyer, qui s’est trouvé dans une église, une communauté religieuse. Donc assez vite, ils ont réussi à identifier les premiers porteurs. Ici, ils, ont un système de suivi des malades qui est vraiment très, très, efficace. Il repose sur d’une part, le nombre de tests à un rythme de croisière de 10.000 par jour. Dès que les cas sont détectés, les gens sont isolés tout de suite.
Et il y a un système de traçage. Une fois que l’on repère qu’une personne est porteuse du coronavirus, ils arrivent à retracer son itinéraire. On reçoit un SMS en disant, “On vient de détecter un nouveau cas. Cette personne est allée à tel et tel endroit à tel et tel jour. Si vous y étiez au même moment et que vous développez des symptômes, rester chez vous, faites ceci et cela.” C’était vraiment individuel.»

Qu’est-ce qui frappe les Sud-Coréens par rapport à la situation en France et en Europe? D’après l’expert,

«La chose qui étonne un peu, c’est l’histoire des masques. C’est-à-dire que c’est tellement naturel pour les Coréens qu’ils ne comprennent pas qu’on n’en mette pas tout le temps.»

L’auteur de «L’Histoire des guerres d’Israël» (éditions Tallandier) commente aussi le cas de l’État hébreu. Ayant soigné des combattants non-israéliens lors de la guerre en Syrie sous prétexte humanitaire, est-ce qu’Israël offre maintenant un traitement médical semblable aux Palestiniens lors de cette pandémie mondiale? Elkaïm offre une réponse détaillée dans l’émission.

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