Bayrou met les «ratés» français sur le compte d'un État trop centralisé

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François Bayrou, président du MoDem, a mis, dimanche 19 avril, les «ratés» et «manquements» de la France dans la gestion de la crise du coronavirus sur le compte d'un État trop centralisé, empêchant «souplesse» et «anticipation», rapporte l’AFP.

«Est-ce qu'on était prêts? Non. Est-ce qu'il y a eu des manquements et des ratés? Oui, notamment sur les masques et les tests», a souligné le maire de Pau François Bayrou dans le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI en abordant la crise du coronavirus.

Et de dénoncer «un problème d'organisation de la société française qui se tourne perpétuellement vers l'État centralisé».

En Allemagne, État fédéral, «l'impact de l'épidémie est plus faible» parce qu'il y a eu «une anticipation plus grande» mais des «initiatives locales, régionales, des villes».

«L'État n'a pas la faculté de prévoir ce qui est inédit et ne favorise pas les initiatives qui sont toujours dérangeantes, hors normes. S'il y a une chose qu'on doit retenir de cette crise, c'est que les réseaux d'initiative locales sont plus efficaces pour répondre à l'imprévisible», a insisté le patron du parti centriste, cité par l’agence de presse.

Le 11 mai, une date «raisonnable»

Concernant le déconfinement, M.Bayrou estime que la date du 11 mai est «une date raisonnable» car «on ne peut pas laisser un peuple enfermé pendant des mois».

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Il faudra, selon lui, rendre le masque obligatoire dans les transports en commun, notamment dans les grandes agglomérations. Lui-même en a commandé 500.000 pour sa ville et son agglomération. M.Bayrou a applaudi la décision du chef de l'État de ne pas confiner les seniors au-delà du 11 mai car «ça aurait été une faute».

Risque de «crise sociale»?

Alors que le monde traverse sa «crise la plus importante depuis deux siècles», le président du MoDem craint une «crise sociale» d'envergure en France. Et «il faut se préparer à ce risque» à travers un «état d'esprit non partisan qui écarte la guerre entre formations politiques».

Pour autant, il ne croit pas à un gouvernement d'union nationale. «J'ai toujours défendu l'idée que dans les circonstances graves, l'union nationale était l'une des réponses, mais ce n'est pas pour moi l'addition des partis qui sont en désaccord sur tout. Je suis même certain que si on la proposait, les formations politiques en question la refuseraient», car «chacun retrouve dans cette crise ses obsessions personnelles, les nationalistes pensent qu'il faut faire du national, les écologistes pensent qu'on ne fait pas assez d'écologie...».

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