Le gouvernement a «mis la charrue avant les bœufs» sur le déconfinement, selon un député Insoumis

© SputnikLa ville de Paris lors de la troisième journée de confinement, 19 mars 2020
La ville de Paris lors de la troisième journée de confinement, 19 mars 2020  - Sputnik Afrique
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Au micro de BFMTV, le député François Ruffin a fustigé l’«attentisme» du gouvernement, qui n’a pas profité, selon lui, du confinement pour établir un plan de sortie de la crise sanitaire. Il a pointé des insuffisances dans la production de matériel médical et appelé à des relocalisations d’usines.

Invité à s’exprimer au micro de BFMTV, le député Insoumis François Ruffin s’en est pris à la stratégie du gouvernement pour sortir de la crise sanitaire. Selon lui, les autorités n’ont pas mis à profit la période de confinement pour produire en masse des tests et des masques, nécessaires au déconfinement.

«Le temps de confinement devait être un temps de préparation pour ressortir, avec la production de masques et la production de tests. Ce qui me navre, c’est qu’après un mois de confinement, c’est comme si on était encore au point de départ. […] On a été dans une espèce d’attentisme. En disant le 11 mai, on a mis la charrue avant les bœufs», a-t-il déclaré à BFMTV.

François Ruffin s’est en particulier ému de la réouverture des établissements scolaires, estimant que les enseignants auraient pu être testés durant le confinement.

«L’économie réclame d’être dirigée»

Le député Insoumis a également pointé du doigt la «doctrine flottante» du gouvernement, incapable selon lui d’accélérer la production de matériel médical. Il en appelle à une économie plus «dirigée».

«Pourquoi ils sont nuls? Parce qu'ils ne savent pas diriger l'économie, ils ne veulent pas la diriger. Ils croient que la main invisible du marché va produire des tests et des masques en série. Mais ça ne marche pas comme ça. Il y a des moments où l'économie a besoin d'être dirigée», explique-t-il à BFMTV.

Vers une forme de protectionnisme?

Interrogé sur l’après-crise, François Ruffin a également mis l’accent sur les nécessaires «relocalisations» d’entreprises en France, pour sortir d’une dépendance vis-à-vis des usines asiatiques. Il évoque une forme de «protectionnisme» et met en garde ceux qui voudraient «replonger dans le grand maelstrom de la mondialisation».

«La leçon numéro 1, c’est la nécessité de relocalisation. Relocalisation des vêtements, des aliments mais aussi des médicaments. […] Il faut du protectionnisme, il faut des quotas d’importation, il faut des taxes aux frontières, il faut des barrières douanières. Il y aura un certain nombre d’accords à revoir», confie-t-il à BFMTV.
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