Le préfet de police de Paris demande la suspension de deux policiers filmés en train de tenir des propos racistes

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Après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant une intervention à l'Île-Saint-Denis lors de laquelle des policiers ont tenu des remarques racistes à l’encontre d’un suspect repêché dans la Seine, le préfet de Paris a demandé leur suspension, rapporte l'AFP.

Le préfet de police de Paris a demandé la suspension de deux policiers mis en cause pour des propos racistes proférés lors d'une interpellation samedi 25 avril au soir en proche banlieue parisienne, a affirmé la préfecture à l'AFP lundi 27 avril.

«Avec l'accord du ministre de l'Intérieur, le préfet de police Didier Lallement a demandé au directeur général de la police nationale (DGPN) la suspension des deux policiers mis en cause dans la tenue de propos racistes entendus dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux», a indiqué la préfecture.

Selon une source policière, ces deux agents ont reconnu être les auteurs des propos incriminés tenus à l'encontre d'un suspect, qualifié de «bicot».

Dans cette affaire, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices) a été saisie de deux enquêtes, l'une judiciaire ouverte par le parquet de Nanterre, l'autre administrative à la demande du préfet de police.

Un vidéo qui fait réagir

Dimanche vers 1h30 du matin, des policiers avaient interpellé à l'Île-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, un homme soupçonné de vol de matériel sur un chantier et qui avait tenté de prendre la fuite en se jetant dans la Seine, selon le récit de sources policières.

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«Un bicot comme ça, ça nage pas»: l’IGPN saisie après des propos racistes lors d’une interpellation
«Un bicot comme ça, ça nage pas», est-il audible dans une vidéo diffusée par le journaliste Taha Bouhafs et visiblement filmée après que les fonctionnaires ont sorti l'homme de la Seine, rappelle l’AFP. «Haha ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied», est-il ajouté.

La diffusion de la vidéo dimanche 27 avril sur Twitter a provoqué l'indignation de plusieurs personnalités de l'opposition de gauche et la réprobation de Christophe Castaner.

Le ministre de l'Intérieur a évoqué sur Twitter «une indignation légitime» et promis de faire «toute la lumière» sur les faits. «Le racisme n'a pas sa place dans la police républicaine», a-t-il ajouté.

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