En France, l’épidémie ne serait principalement pas venue de Chine ou d’Italie

© AFP 2023 FRANCK FIFEUn laboratoire en France
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Une récente étude tente de faire la lumière sur l’origine de l’épidémie de coronavirus en France. D’après des chercheurs, l’une des principales souches génétiques du virus n’est liée ni à la Chine ni à l’Italie. L’étude met aussi en avant l’efficacité des mesures de quarantaine pour les premiers malades.

Une récente étude menée par plusieurs scientifiques de l’Institut Pasteur tente de retracer les origines de l’épidémie en France. Grâce au séquençage génétique d’échantillons prélevés entre fin janvier et fin mars, les scientifiques ont pu identifier différents clades, ou groupes génétiques, porteurs du virus. Leurs résultats ont été publiés sur bioRxiv.

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Le premier test mesurant le degré d'immunité au Covid-19 mis au point par un laboratoire français
Si plusieurs de ces clades permettent d’établir un lien avec la province chinoise du Hubei, épicentre de l’épidémie, ou avec l’Italie, ce n’est pas le cas du clade principal. Plusieurs patients appartenant à ce dernier groupe se sont rendus à Madagascar, en Égypte ou aux Émirats arabes unis, si bien que les chercheurs ne peuvent se prononcer sur une possible introduction du virus en France via ces pays.

«Nous avons probablement sous-estimé la diversité génétique du SRAS-CoV-2 circulant en France», expliquent les scientifiques dans leur étude.

La quarantaine efficace

Les scientifiques affirment également que les mesures de quarantaine ont pu être efficaces pour les premiers malades, permettant de freiner l’épidémie. La découverte d’«introductions indépendantes du SRAS-CoV-2, sans transmission locale» soulignent le succès des mesures d’isolement des patients contaminées, déclarent les scientifiques.

«Notre analyse indique que la quarantaine imposée aux premiers cas de Covid-19 en France semble avoir empêché la transmission locale», précise ainsi l’étude.

Les chercheurs concluent en insistant sur l’importance de ces recherches génomiques et sur les défis que présente la surveillance des malades asymptomatiques.

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