«Desinfox Coronavirus»: des journalistes rappellent que «l’État n’est pas l’arbitre de l’information»

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Pour lutter contre les fake news sur le coronavirus, le gouvernement a mis en ligne une sélection d'articles qu'il juge fiables. L’initiative a été critiquée par plusieurs sociétés de journalistes qui dénoncent le pouvoir de «la défiance qu’il nourrit à l’endroit d’une presse libre et plurielle».

Dans une tribune intitulée «L’État n’est pas l’arbitre de l’information», publiée le 3 mai, une trentaine de sociétés de journalistes et de rédacteurs ont dénoncé «avec la plus grande fermeté» la rubrique lancée par le gouvernement qui reproduit sur un site officiel de la République un florilège d’articles estampillés fiables, consacrés au coronavirus.

«En distinguant tel ou tel article sur son site Internet, le gouvernement donne l’impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias», regrettent dans leur tribune les sociétés de journalistes et rédacteurs (SDJ et SDR).

Selon eux, le pouvoir actuel démontre ainsi «la défiance qu’il nourrit à l’endroit d’une presse libre et plurielle».

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En citant la Cour européenne des droits de l’Homme pour qui les journalistes sont les «“chiens de garde” de la démocratie» et en rappelant que la presse française est indépendante de l’État et du pouvoir politique, les SDJ et SDR, signataires du texte, demandent donc que cette rubrique du site www.gouvernement.fr soit supprimée sans délai.

Un site contre les «fake news»

Le 30 avril, le gouvernement a annoncé le lancement du site «Desinfox Coronavirus» qui recense certains articles de vérification des faits parus dans la presse au sujet de l'épidémie.

Cette page «a vocation à être supprimée une fois la crise terminée», a assuré Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, interrogée à l'issue du conseil des ministres sur la polémique créée par sa mise en ligne.

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