Les États-Unis proposent des règles pour l’exploration de la Lune

© REUTERS / Brendan McDermidLa statue de la Liberté à New York en pleine lune
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La NASA a dévoilé un projet d’une série d’accords qu’elle entend proposer de signer à tous les pays qui souhaitent explorer le satellite naturel de la Terre, selon le journal The Independent. La Russie est prête à en discuter, selon le holding spatial russe Roscosmos.

Un projet d’une série d’accords destinés à réglementer au niveau international l’exploration de la Lune a été présenté par la NASA qui affirme avoir déjà entamé des négociations avec plusieurs pays dans le cadre de son programme lunaire Artemis relancé en 2019, a annoncé le journal The Independent.

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Les futurs accords insistent notamment sur l’exploitation de l’espace à des fins pacifiques, le travail en toute transparence, l’utilisation de technologies compatibles et de règles communes. Les partenaires doivent aider les astronautes d’autres pays en cas d’urgence, faire enregistrer ouvertement les sites spatiaux qu’ils auront découverts, publier les données scientifiques, exploiter les ressources spatiales conformément aux accords internationaux, ne pas entraver le fonctionnement d’autres missions et traiter les déchets d’une manière responsable, selon le journal.

D’après la NASA, les Accords Artemis, qui seront signés sur une base bilatérale, reposent sur l’accord de 1967 qui règlemente actuellement l’exploration de l’espace, mais y apportent quelques nouveaux détails.

Début avril, Donald Trump a signé un décret établissant le droit des États-Unis à exploiter les ressources spatiales, à savoir la Lune et les astéroïdes. Il a cependant accepté de négocier des accords avec d’autres pays dans un délai de six mois. Roscosmos a qualifié cette décision d’agressive et a estimé qu’elle porte préjudice à la coopération internationale.

Explorer la Lune avec ou sans la Russie?

Début mai, Reuters a affirmé que l’administration Trump préparait un nouveau projet d’accord international sur l’exploitation des ressources lunaires et qu’elle allait y inviter le Canada, le Japon, l’Union européenne et les Émirats arabes unis, alors que la Russie ne figurait pas parmi les signataires potentiels. Le directeur général de Roscosmos, Dmitri Rogozine, a alors comparé ce projet à l’invasion de l’Irak, où l’armée américaine avait mené ses opérations sans obtenir l’accord de l’Onu.

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D’ailleurs, la NASA a plus tard qualifié d’incorrecte l’information sur l’absence de Moscou parmi les éventuels signataires des accords Artemis. Elle a invité Roscosmos à rejoindre les accords Artemis sur l’exploration de la Lune le 15 mai.

La Russie prête à collaborer

Le même jour, Roscosmos s’est dit prêt à négocier.

«Les projets ambitieux d’exploration de la Lune pourraient devenir un domaine important de la coopération russo-américaine pendant cette époque difficile» où les liens directs entre Roscosmos et la NASA se font de plus en plus rares, a indiqué le directeur général adjoint du holding russe, Sergueï Saveliev, dans un communiqué.

En 2017, Moscou et Washington avaient déjà signé un accord sur la création d’une station en orbite lunaire. Mais la Russie a plus tard renoncé à participer à ce projet en raison du rôle insignifiant qui lui était réservé: elle ne devait créer qu’un sas de passage et des systèmes de survie.

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