La France et l'Allemagne proposent un plan de relance de 500 milliards d’euros

© AFP 2023 KAY NIETFELDEmmanuel Macron et Angela Merkel lors d'une conférence de presse conjointe
Emmanuel Macron et Angela Merkel lors d'une conférence de presse conjointe - Sputnik Afrique
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Emmanuel Macron et Angela Merkel ont proposé un plan de relance de 500 milliards d'euros pour aider l'Union européenne à sortir de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Un nouveau plan de relance de 500 milliards d’euros, des dépenses budgétaires qui «seraient attribuées aux secteurs et aux régions les plus touchés», devrait aider l'Union européenne a surmonter les conséquences de la pandémie de Covid-19, ont déclaré lundi 18 mai le Président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une visioconférence de presse conjointe.

«Nous sommes convaincus que ces mesures sont justifiées, qu’elles sont nécessaires. Il est important que l’Union européenne mette de l’argent à disposition pendant plusieurs années budgétaires. Il faudra bien sûr ensuite rembourser cet argent», a indiqué Mme Merkel.

Des dotations sur la base de l'endettement commun européen

Selon M.Macron, ce fonds de relance «viendra compléter le budget européen» et ce ne seront pas des prêts octroyés à des régions, mais bien «des dotations budgétaires sur la base de notre endettement commun».

L’Allemagne et la France proposent aux 27 pays membres de l’UE «de décider tous ensemble d’aller lever une dette commune sur les marchés et d’utiliser ces 500 milliards d’euros […] pour apporter des financements qui seront fléchés en priorité sur les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire et économique et les régions les plus impactées par cette crise», a détaillé le Président français.

Angela Merkel et Emmanuel Macron à Bruxelles en 2019 - Sputnik Afrique
Conférence de presse Macron-Merkel sur la relance de l'UE après l'épidémie
Il a ensuite expliqué que ces fonds ne devraient pas être remboursés par les bénéficiaires de cette aide mais par les États membres de l'UE, par des contributions qui seront décidées ensuite ou par d'autres mécanismes qu'il faudra créer.

Selon le Président, l’initiative franco-allemande repose sur «quatre piliers: la protection sanitaire, la relance budgétaire, la transition écologique et la souveraineté économique».

Stocks communs de masques et de tests, création de vaccins

Paris et Berlin proposent en outre de mettre en place une «task-force» de l’UE chargée de la santé au sein du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et d'augmenter les capacités européennes de recherche et développement dans le domaine des vaccins et des traitements.

«Notre volonté est de doter l'Europe de compétences très concrètes en matière de santé. Avec des stocks communs de masques et de tests, des capacités d'achats communes et coordonnées pour les traitements et les vaccins, des plans de prévention partagés des épidémies, des méthodes communes pour recenser et identifier les cas. Cette Europe de la Santé n'a jamais existé, elle doit devenir notre priorité», a indiqué M.Macron.

Accélérer le Green Deal

Sur le plan de l'environnement, Paris et Berlin appellent à accélérer la transition écologique et la transition numérique pour l'Europe en vue de la neutralité carbone d’ici à 2050, selon leur déclaration conjointe.

«Notre message est simple: le Green Deal, cette transformation verte de notre économie, ne doit pas être remise en cause, elle doit être accélérée. Et secteur par secteur, la relance européenne doit être accompagnée d'engagements et de conditions en matière de climat, d'environnement, de biodiversité», a indiqué M.Macron.

Souveraineté économique

Quant à la souveraineté économique de l'Union européenne, la France et l'Allemagne exhortent à renforcer le contrôle des investissements «pour les investisseurs non européens dans les secteurs stratégiques» (santé, médicaments, biotechnologies…), tout en attirant ou relocalisant les investissements clés en Europe.

Il importe de «réduire notre dépendance à l'extérieur dans les secteurs stratégiques, comme la production de médicaments, d'améliorer la protection de nos entreprises, de mieux lutter contre les investissements prédateurs venant d'autres puissances [...]. L'Europe ne doit pas se fermer au commerce mondial, la France encore moins, elle doit parfois savoir être moins naïve», a estimé le chef d'État français.
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