La tombe d’une «princesse» de l’Âge du fer découverte en France

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Les chercheurs de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont découvert la tombe vieille de 2.500 ans d'une femme parée de ses bijoux dans la petite ville de Saint-Vulbas, dans l’Ain.

Plusieurs structures funéraires de l’Âge du fer, dont la sépulture d’une femme ornée de bijoux, ont été découvertes lors de fouilles organisées dans la commune de Saint-Vulbas, à 35 km au nord-est de Lyon, dans le cadre de l’aménagement du parc industriel de la plaine de l’Ain, a annoncé l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

Berger (image d'illustration) - Sputnik Afrique
Cinq sépultures datant de l'âge du fer découvertes par des chiens
La tombe qui a attiré l’attention des chercheurs contenait les restes d’une femme qui devait appartenir à la classe supérieure. Elle a été enterrée dans un sarcophage creusé dans un tronc d'arbre. Ce cercueil s’est désintégré au fil des siècles mais son empreinte est clairement visible, note l’Institut. L'analyse des microparticules trouvées dans le sol a montré que le cercueil était en «chêne caducifolié (dont le feuillage tombe en automne)».

Objets rituels et parures

De nombreux objets rituels, notamment des plats en céramique, ont été recensés dans la tombe.

«À l’intérieur du cercueil, la défunte, une femme d’âge mûr, a été déposée sur le dos, les bras le long du corps, habillée et parée de ses bijoux. Une poterie entière a été placée près et à droite de sa tête. Elle porte un bracelet à chaque poignet et une ceinture autour des hanches, parures mal conservées mais restituables car connues par ailleurs sur le site de Grange Rouge à Quincieux (Rhône)», détaille le communiqué.

Ses bracelets sont formés de perles en verre et sa ceinture a la forme d’un ruban large de 6 centimètres environ, vraisemblablement en cuir, entièrement couvert d’appliques hémisphériques à griffes en alliage de cuivre. L’agrafe de la ceinture est aussi fabriquée en alliage cuivreux, précisent les archéologues, publiant une photo d’un détail de la ceinture sur Twitter.

​Plusieurs fragments de matière retrouvés dans la tombe témoignent de la présence d’un probable textile et des traces fibreuses pourraient signaler, outre du bois,  du cuir, de la fourrure ou du feutre.

Selon l'Inrap, le site s’étend sur près d’un hectare, au nord d’un vaste espace funéraire protohistorique, datant de l’Âge du bronze et de celui du fer, qui a été identifié lors de fouilles précédentes, sur plusieurs dizaines d’hectares, sur la rive droite du Rhône. Cet endroit a servi de lieu d’inhumation pendant plusieurs siècles.

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