Le chef de la diplomatie algérienne appelle ces concitoyens à faire front commun en politique extérieure

© Sputnik . Kamal LouadjManifestation en Algérie, 6 décembre 2019
Manifestation en Algérie, 6 décembre 2019 - Sputnik Afrique
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«La politique extérieure et la Défense nationale doivent faire l'objet d'un consensus national à l’intérieur du pays», a déclaré ce lundi le ministre algérien des Affaires étrangères lors d’une réunion au Parlement, cinq jour après le rappel de l’ambassadeur d’Alger à Paris.

Après le rappel le 27 mai de l’ambassadeur d’Algérie en France, le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a pris part ce lundi 1er juin à la réunion de consultations de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors de laquelle il a appelé à un consensus national autour des politiques extérieure et de défense du pays, rapporte la Radio nationale algérienne.

«Les secteurs de la politique extérieure et de la Défense nationale doivent faire l'objet d'un consensus national à l’intérieur du pays», estime le chef de la diplomatie algérienne.
«Il ne faut pas qu'il y ait de différends sur ces deux secteurs dont les prérogatives relèvent du Président de la République, comme c’est le cas dans tous les pays du monde», a-t-il ajouté.

Pour «une Algérie nouvelle»

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Tout en mettant l’accent sur la nécessité d’un tel consensus pour la défense des intérêts suprêmes du pays, M.Boukadoum a rappelé que «la direction de la politique extérieure bénéficie d'un intérêt soutenu au sein du programme global du renouveau national et d’édification d’une Algérie nouvelle [lancé par le Président Abdelmadjid Tebboune, ndlr]». L’objectif étant d’accorder à l’Algérie «la place qui lui sied dans le cadre des principes connus de la diplomatie algérienne», a-t-il soutenu.

Dans ce cadre, Sabri Boukadoum a énoncé trois axes de redéploiement de la diplomatie algérienne à l’aune des grands bouleversements mondiaux: la souveraineté, la sécurité et le développement. L’action diplomatique doit être menée «de façon à assurer la défense des intérêts suprêmes de la nation, la préservation de la sécurité nationale et la réalisation d'une décision souveraine et indépendante avec une meilleure exploitation des opportunités du partenariat et de coopération au service du développement», a-t-il expliqué.

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Dans le même sens, le ministre a réaffirmé les principes de la diplomatie algérienne: «le respect de la souveraineté des pays, de leur indépendance et de leur intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires internes des pays, le respect des règles de bon voisinage, le règlement pacifique des conflits et le soutien des causes justes».

Réaction de la France

La porte-parole du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, a réagi le 28 mai à la décision des autorités algériennes de rappeler leur ambassadeur pour consultations suite à la diffusion par France 5 et LCP de deux documentaires sur le Hirak en Algérie jugés «comme des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l'Armée nationale populaire (ANP)».

Elle a insisté sur le fait que «l’ensemble des médias jouissent d’une complète indépendance qui est protégée par la loi en France», soulignant que son pays «respecte pleinement la souveraineté de l’Algérie». «Nous entendons, sur cette base, continuer à travailler à l’approfondissement de la relation bilatérale», a-t-elle conclu.

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