«Énormes assauts»: la journaliste de Sputnik blessée à Washington se souvient de l'attaque

© REUTERS / ANDY SULLIVANLes forces de l'ordre près de la Maison-Blanche lors des manifestations à Washington, le 1er juin.
Les forces de l'ordre près de la Maison-Blanche lors des manifestations à Washington, le 1er juin. - Sputnik Afrique
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Elle se croyait protégée par sa carte de presse et filmait à proximité des forces de l'ordre. Mais ce n'était pas le cas. La journaliste de Sputnik Nicole Roussell raconte comment la situation a dégénéré lors d'une manifestation à Washington où un policier a tiré sur elle.

Blessée par la police lors des manifestations à Washington en soutien à George Floyd, la journaliste de Sputnik Nicole Roussell se souvient y avoir travaillé encerclée, poussée par un «tas de polices», dont les agents du Secret Service, la police militaire et la Garde nationale en train d'arriver sur les lieux.

«Très soudainement un grand groupe de policiers – peut-être des centaines d'agents – se sont précipités vers les protestataires pacifiques. J'ai commencé à filmer. J'étais assez près du cordon de police pour pouvoir filmer ce qui se passait. J'ai capté comment les personnes venaient directement vers la police pour dire "nous sommes des manifestants pacifiques"», raconte-t-elle.

Nicole répétait qu'elle était journaliste, montrant sa carte de presse, alors que les forces de police avançaient.

«Nous avons eu un contact visuel [avec un policier, ndlr]. Il a dit de reculer. Je reculais tout en disant que je suis journaliste. Puis, un agent de la police militaire a tiré un barrage de grenades Stringer sur moi, me regardant dans les yeux», explique Nicole, qui a été par la suite poussée à terre et piétinée.

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Un manifestant l'a aidée. Elle se rappelle avoir tenté de filmer «le plus que je pouvais, pendant que j'étais protégée par la carte de presse».

Mais les «énormes assauts contre les manifestants et la presse» ne se sont pas arrêtés là. La police montée poussait les groupes de manifestants pour qu'ils reculent. Outre des grenades Stringer, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc ont été utilisés, dont une a été visiblement à l'origine de sa blessure dans le mollet, résume-t-elle.

Une enquête lancée

Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à garantir que les journalistes ne soient pas victimes d'actions arbitraires des forces de l'ordre.

Moscou considère les mauvais traitements délibérément infligés à la journaliste de Sputnik par la police de Washington comme une action inamicale des États-Unis et comme une violation flagrante des normes juridiques internationales qui imposent d'assurer la sécurité des journalistes et de ne pas entraver leurs activités.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a lancé des investigations concernant la journaliste.

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