Une étude prouve l’existence de l’axe du mal dans l’Univers

CC BY 2.0 / NASA/ESA / Galaxie, image d'illustration
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L’astronome Lior Shamir a publié une étude révélant l’existence de «l’axe du mal», un concept cosmologique selon lequel les galaxies de l’Univers ne tournent pas au hasard. Son article n’a cependant pas encore été validé par ses pairs.

La théorie selon laquelle les galaxies sont réparties et tournent uniformément dans l’Univers est fausse, affirme l’astronome informaticien Lior Shamir, de l’Université d’État du Kansas. Il a étudié 200.000 galaxies et a découvert que leur sens de rotation n’était pas tout à fait uniformément réparti, ce qui suggère que l’Univers primordial pourrait avoir tourné comme une galaxie géante.

Le chercheur a déterminé un rapport de 51 à 49 entre les galaxies qui tournent dans le sens des aiguilles d’une montre et celles qui tournent dans le sens inverse. Or, dans un Univers isotrope, la probabilité d’une telle distribution est de l’ordre de un sur un milliard. Plus ces galaxies sont loin de la Terre, plus cette asymétrie est prononcée.

M. Shamir estime que ces résultats pourraient suggérer que l’Univers primordial était moins chaotique qu’il ne l’est aujourd’hui, et que sa consistance diminue avec le temps. Il explique dans son article que les différences d’asymétrie entre les différentes parties de l’Univers sont cohérentes avec un schéma quadripolaire, c’est-à-dire qu’il ne tourne pas autour d’un seul axe, mais de quatre.

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Le mystère d’une galaxie «papillon» percé par des astronomes - image

On retrouve ce quadripôle dans le fond diffus cosmologique, une lumière qui traverse l’Univers depuis près de 14 milliards d’années et témoigne de l’expansion de celui-ci depuis le Big Bang.

L’axe du mal

Le phénomène de fluctuation de lumière dans le fond cosmologique a été nommé «axe du mal» (repris par George Bush en 2002 pour désigner l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord). Beaucoup de scientifiques pensent que cette anomalie révèle de la statistique, du hasard, mais M. Shamir estime qu’elle pourrait être un problème bien plus épineux.

«Il n’y a pas d’erreur ou de contamination qui pourrait se manifester par des modèles aussi uniques, complexes, cohérents», indique-t-il. «Nous avons relevé deux études montrant exactement les mêmes schémas dans des galaxies complètement différentes. Il n’y a pas d’erreur à cela, c’est l’Univers dans lequel nous vivons, c’est notre maison», conclut-il.

Son article, paru sur le site arxiv.org, doit être étudié lors de la 236e réunion de la Société américaine d’astronomie, laquelle se tient du 1er au 3 juin.

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