Maria Zakharova distingue l’ombre de Washington derrière les scandales d’espionnage en Allemagne

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Suite à l’apparition d’informations sur l’implication présumée d’un Russe dans une cyberattaque contre le Bundestag en 2015, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a estimé que les États-Unis pourraient être derrière les scandales d’espionnage en Allemagne.

Derrière les scandales d’espionnage en Allemagne se trouve l’ombre des États-Unis qui veulent par ce biais détourner l’attention des scandales les impliquant, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

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«On voit le bout des oreilles des États-Unis à Berlin depuis longtemps, depuis des décennies. Et je dirais qu’ils veulent avoir une influence sur Berlin sur toutes les questions. D’abord, c’est la présence des militaires américains. Ensuite, et cela est très important, il y a eu ce scandale avec la mise sur écoute des autorités allemandes et d’Angela Merkel. Cela a été justement prouvé, il y a des faits, des faits reconnus. Et personne ne les a démentis. Il y a aussi une pression énorme dans le domaine énergétique», a-t-elle déclaré à l’antenne de la chaîne Rossiya 1.

D’après elle, les États-Unis cherchent à rajouter du «feu» qui fera éclipser des scandales d’espionnage entre Washington et Berlin mais aussi les aspects constructifs que la Russie apporte à l’agenda européen.

Pour rappel, en juin 2015 le site WikiLeaks a rendu publiques des informations montrant que l'Agence nationale de la sécurité (NSA) américaine écoutaient 125 numéros clés de fonctionnaires et d'hommes politiques allemands, dont le numéro de portable personnel d'Angela Merkel, les téléphones des conseillers de la chancelière, du personnel de la chancellerie et même le fax.

Une accusation lancée contre la Russie

Le magazine allemand Der Spiegel a annoncé début mai que des hackers, lors d’une attaque contre le Bundestag datant de 2015, avaient copié le contenu de deux boîtes électroniques abritant des échanges du bureau parlementaire d’Angela Merkel pour la période comprise entre 2012 et 2015.

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Sans préciser sa source, le Süddeutsche Zeitung a pour sa part fait savoir que le Parquet fédéral allemand avait émis un mandat d’arrêt international visant le citoyen russe Dmitri Badine, soupçonné d’avoir pris part à la cyberattaque contre le Bundestag en 2015. Selon l’édition, le même individu est recherché par le FBI qui le soupçonne également de piratage informatique et considère qu’il est membre des renseignements militaires russes. Intervenant devant le Bundestag, Angela Merkel a qualifié l’attaque de «désagréable» sur fond de tentatives de développer les relations avec la Russie.

Réagissant à ces allégations, le ministre Sergueï Lavrov a rappelé que Berlin n’avait toujours pas livré de preuves de ses déclarations concernant l’implication de la Russie. Comme l’a souligné le chef de la diplomatie russe, «cinq ans se sont écoulés, pas un fait concret n’a été présenté».

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