Des chercheurs mettent au point un ciment auto-régénérant pour remplacer les os

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Des scientifiques allemands ont créé un ciment à base de phosphate de calcium pour fixer les os, celui-ci ayant de plus la capacité de s’auto-régénérer. Jusqu’ici, les implants posaient un problème de fragilité, mais cette nouvelle matière peut combler ses propres fissures.

Des chercheurs de l’université Friedrich Schiller à Iéna, en coopération avec l’université de Wurtzbourg, toutes deux en Allemagne, ont mis au point un matériau de remplacement des os à base de phosphate de calcium. Ce ciment est capable de se régénérer en comblant ses propres fissures, offrant une meilleure résistance aux chocs.

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Grâce à cette nouvelle capacité, les implants fabriqués ne nécessitent pas de remplacement, et n’exigent dès lors plus d’opérations généralement invasives. Utilisé depuis longtemps en médecine, le ciment à base de phosphate de calcium a fait ses preuves pour guérir des blessures complexes, que le corps humain ne peut pas naturellement réparer.

«Cependant, en raison de sa fragilité, des fissures se forment dans le matériau lorsqu’il est soumis à des charges excessives», explique dans un communiqué de presse le professeur Frank A. Müller, directeur de recherche à l’université d’Iéna.

«Ces fissures peuvent s’étendre rapidement, déstabiliser l’implant et finalement le détruire».

Un ciment applicable même sur les os porteurs

C’est pourquoi ce type d’implant était utilisé uniquement pour des os qui n’ont pas de rôle porteur, comme sur le visage et la mâchoire. Dans ce nouveau ciment développé par les chercheurs allemands, les fissures se comblent d’elles-mêmes grâce aux fibres de carbone qu’il contient. Celles-ci «augmentent considérablement la résistance aux dommages, car elles lient les bords des fissures au fur et à mesure de leur formation et empêchent qu’elles ne s’ouvrent davantage», affirme M. Müller.

Leurs expériences ont confirmé la capacité du nouveau matériau à résister à des charges élevées et à s’auto-régénérer. Les auteurs sont dès lors convaincus qu’il pourra être largement utilisé dans la fabrication d’implants osseux, y compris pour remplacer les os porteurs. Leurs résultats ont été publiés mercredi 10 juin dans la revue Nature.

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