Édouard Philippe met en garde contre un «basculement de la République»

© AP Photo / Ian LangsdonÉdouard Philippe
Édouard Philippe - Sputnik Afrique
S'abonner
Intervenant le 10 juin lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement, le Premier ministre a tenu «une ligne d’équilibre» entre un soutien aux forces de l’ordre et une «exigence» envers elles sur les questions de discrimination, affirmant qu’il fallait être intraitables contre le racisme mais empêcher de communautariser la France.

Lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement du mercredi 10 juin Édouard Philippe a tenu à faire face à des interrogations portant aussi bien sur le racisme dans les forces de l’ordre que sur les menaces du communautarisme.

«Nous devons être intraitables contre le racisme... Mais sans tomber dans les pièges de ceux qui veulent communautariser la France», a-t-il signalé, répondant au président du groupe Les Républicains (LR) du Sénat, Bruno Retailleau, critique envers les choix de l’exécutif face aux manifestations contre la violence et le racisme chez les forces de l’ordre.

Le Premier ministre s’est également exprimé sur le «soupçon avéré de racisme» entraînant la suspension qui avait été évoquée par le ministre de l’Intérieur en début de semaine.

Édouard Philippe, le 9 juin 2020 - Sputnik Afrique
Philippe appelle au «respect» mais aussi à «l’exigence» vis-à-vis des forces de l'ordre
«Que se passe-t-il quand des faits qui n’ont pas donné lieu à une déclaration de culpabilité, sont susceptibles de troubler l’exercice du service public? L’autorité administrative peut et souvent doit prendre des mesures avant la déclaration de culpabilité. Des mesures de suspension par exemple... Ce n’est en rien une méconnaissance du principe de la présomption d’innocence […]. C’est la pratique constante dans l’administration».

Basculement de la République

Il a réitéré l’idée que la notion de soupçon avéré ne devait pas se transformer en présomption de culpabilité, y voyant une menace de basculement de la République.

«L’émotion est légitime, mais si nous acceptons que la présomption passe de celui qui trouble l’ordre public à celui qui le défend, c’est un basculement de la République qui intervient. Et quand je vois cela je me dis que ce basculement de la République n’est pas si loin.»

Lundi 8 juin, Christophe Castaner a demandé «qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos raciste».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала