L'arme la plus redoutable de la Russie dans l’Arctique établie par le National Interest

© Sputnik . Alexandre Galperine / Accéder à la base multimédiaBrise-glaces Arktika
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L’auteur d’un article paru dans la revue américaine The National Interest a affirmé que pour défendre ses intérêts en Arctique, la Russie n’aurait pas besoin de sa nouvelle arme hypersonique puisque ses brise-glaces seraient suffisants.

La Russie est peut-être l'un des pays les mieux placés pour se lancer à l’«assaut» de l’Arctique et pour cela, elle aura besoin non de nouveaux missiles hypersoniques ou d’avions furtifs, mais de brise-glaces, comme les navires à propulsion nucléaire Arktika, a affirmé un expert du National Interest, Caleb Larson.

«La classe Arktika a une portée pratiquement illimitée et n'est entravée que par les besoins de l'équipage, la nourriture et l'eau», a-t-il souligné.

Dans ce contexte, il a donné un bref aperçu de la classe Arktika. Le premier brise-glaces a été construit au début des années 1970 et présente une double coque: l’extérieure, qui permet de briser la glace, et l’intérieure, plus grosse, tandis que l'espace entre les deux peut accueillir du lest à l'eau de mer.

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Les États-Unis veulent se doter d’une flotte de brise-glaces
L'une des autres caractéristiques propres aux brise-glaces est la forme de leur proue. L'étrave est arrondie et convexe et la coque glisse sur la glace. C’est grâce à leur poids qu’ils cassent la glace et la forme de la coque leur permet d'écarter les blocs et d’ainsi se frayer un passage.

«Ils s'assoient sur la glace jusqu'à ce qu'elle cède, a expliqué l’expert. Et bien qu'il ne s'agisse pas d'une classe particulièrement rapide en haute mer, Arktika peut briser de la glace de deux à trois mètres d'épaisseur.»

En outre, ces brise-glaces sont équipés d'un système à jets de vapeur capables d’amincir la couche de glace, ce qui permet de la briser plus facilement en rendant l’endroit de la rupture plus prévisible. Cette classe est propulsée par l'énergie nucléaire: deux réacteurs alimentent les trois hélices des navires.

Même les dommages subis par le gros navire ne posent pas problème, car il est équipé de pièces de rechange, a ajouté Caleb Larson.

«Quel que soit le pays qui s'intéresse à la région de l'Arctique, il lui faudra percer la glace […] Celui qui arrivera le premier sera gagnant et Moscou pourrait bien battre tout le monde», a noté l’auteur de la revue américaine.

Malgré le réchauffement climatique, les brise-glaces deviennent de plus en plus importants, a-t-il affirmé pour conclure.

La course aux brise-glaces?

D’ailleurs, Donald Trump a récemment chargé plusieurs ministères d’étudier les risques et avantages présentés par une flotte composée d’«au moins trois brise-glaces de classe lourde» pour l’Arctique et l’Antarctique.

La Maison-Blanche prévoit également de construire des brise-glaces de classe moyenne, mais leur nombre n’est pas précisé dans le mémorandum adressé par Donald Trump aux membres de son administration.

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