«Pas de racistes dans nos quartiers»: Vikash Dhorasoo renomme une rue de Paris

© AP Photo / CHRISTOPHE ENAVikash Dhorasoo
Vikash Dhorasoo  - Sputnik Afrique
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L’ancien footballeur et candidat LFI aux municipales à Paris s’est vanté d’avoir renommé la rue Cuvier, un anatomiste français du XIXe siècle, en rue Paulette Nardal, la «première femme noire qui a étudié à la Sorbonne».

Jeudi 11 juin, Vikash Dhorasoo a annoncé qu’il avait rebaptisé une rue parisienne en l’honneur d’une femme noire. Un acte qui fait écho aux statues retirées ou vandalisées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Belgique ou en Martinique à la suite du mouvement «Black Lives Matter».

Avec sa liste «Décidons Paris!», avec laquelle il n’a pas pu passer au second tour des municipales, le candidat apparenté à La France insoumise (LFI) a décidé de supprimer l’ancien nom «rue Cuvier» et y a apposé un autocollant avec le nom de Paulette Nardal, «la première femme noire qui a étudié à la Sorbonne».

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«Pas de racistes dans nos quartiers», justifie-t-il. Il rappelle que l’anatomiste français du XIXe siècle a effectué des recherches sur les Noirs africains, qu’il considérait comme «la plus dégradée des races humaines».

Dans un autre message, le militant LFI a appelé à «déboulonner la statue de Colbert», rédacteur du Code noir qui a fixé les règles de l’esclavage. Il estime également qu’il «faudra renommer des collèges, lycées, places et changer les manuels d’Histoire».

Des personnages historiques controversés

Ces derniers jours ont vu le retrait ou le vandalisme de plusieurs statues de personnages liés à la colonisation et à l’esclavage. Plusieurs statues de Christophe Colomb ont été vandalisées à Boston, à Miami et en Virginie. La ville d’Anvers s’est débarrassée d’une statue de l’ancien roi des Belges, Léopold II, colonisateur du Congo. Le maire de Londres, Sadiq Khan, a fait retirer celle de Robert Milligan, marchands d’esclaves, jugeant qu’il «n’a pas à être célébré dans nos espaces publics».

Une «volonté de manipuler l’histoire» récemment dénoncée par Marion Maréchal, qui invite plutôt les populations à «accepter dans l’héritage ce qu’il y a de parts d’ombre et de lumière». L’historien Dimitri Casali évoquait quant à lui auprès de Sputnik «une défaite de l’Histoire», alarmant sur les dangers de cette «idéologie décoloniale».

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