Cristoli: des chercheurs français découvrent un nouveau virus qui s'attaque «très probablement» au cerveau

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Ayant utilisé la même technique que les Chinois qui ont identifié le nouveau coronavirus, des chercheurs de l’hôpital Henri-Mondor, en France, ont pu trouver un nouveau bunyavirus, probablement responsable d’une inflammation du cerveau. Leur découverte a été rendue publique dans la revue scientifique Emerging Infectious Diseases.

Le cas d’une patiente de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, décédée des suites d’une encéphalite en 2019, a permis à des chercheurs français de mettre en évidence l’existence de Cristoli, ce nouveau virus de la famille des bunyavirus qui serait responsable de cette inflammation du cerveau. Faite à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, dans le Val-de-Marne, où l’examen de la biopsie a été fait,la découverte a été récemment partagée dans la revue Emerging Infectious Diseases.

«Sur ce prélèvement, on a identifié la présence d'un nouveau virus, très probablement responsable de la maladie», affirme au Parisien Jean-Michel Pawlotsky, chef du pôle de biologie médicale de l’hôpital.

Comme il l’explique, les virus de cette famille sont transmis par des insectes, souvent des moustiques, mais sont rarement responsables de maladies graves. Quant au Cristoli, il possède des différences qui le distinguent des autres de sa famille. Toutefois, pour le moment, les chercheurs ne peuvent pas préciser quand et comment la patiente a été infectée.

Découvert à l’aide de la même technique que le coronavirus

Comme l’explique Jean-Michel Pawlotsky, ce virus a été découvert à l’aide de la même technique que celle utilisée par les Chinois ayant mis en lumière l’existence du coronavirus à l’origine de l’actuelle pandémie. Connue comme métagénomique, elle est fondée sur le séquençage de nouvelle génération.

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«Nous prenons des prélèvements, de sang, d'urine, de selles, de crachats, ou donc dans ce cas précis la biopsie cérébrale, puis on en extrait les acides nucléiques pour les séquencer entièrement. Dans cette immense botte de foin, la technologie permet d'identifier des morceaux appartenant soit à des agents infectieux déjà connus, soit étrangers», explique-t-il.

À la question visant à savoir si ce Cristoli devait interpeller, le professeur rassure qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle épidémie, mais d’un seul cas isolé, soulignant que rien n’indique pour le moment qu’il circule en France.

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