«La confiance avec le ministre de l’Intérieur est rompue»: les policiers ont manifesté au Trocadéro – vidéo

© SputnikAction de policiers en colère Place du Trocadéro, 14 juin 2020
Action de policiers en colère Place du Trocadéro, 14 juin 2020 - Sputnik Afrique
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L’allocution d’Emmanuel Macron du 14 juin n’a pas calmé les policiers, qui ne décolèrent pas. La nuit même, le syndicat Unité SGP Police a organisé une nouvelle opération de protestation à Paris, place du Trocadéro. Au micro de Sputnik, le syndicat Unité SGP Police explique ses motivations.

Deux nuits de suite, les rues de Paris se sont illuminées du bleu des gyrophares de la police. Après la Place de l’Étoile, l’esplanade de Trocadéro s’est retrouvée ce 14 juin à minuit dans l’œil du cyclone de la colère des gardiens de la paix, qui gronde depuis une semaine suite aux propos de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, en conférence de presse.

Tout comme il y a quatre jours à Bobigny, plus de 200 de policiers en uniforme se sont mis en rang et ont symboliquement jeté leurs menottes à terre, avant d’entamer en cœur la Marseillaise.

Au micro de Sputnik France, Rocco Contento, secrétaire départemental Paris du syndicat Unité SGP Police, s’exprime sur l’objectif de ces actions policières à répétition.

«Ce n’est pas notre première action et ce n’est certainement pas la dernière. Il y a de la colère au sein de la Police nationale, non seulement à Paris, mais dans toute la France», assure Rocco Contento.

La pression de la rue, à travers plusieurs manifestations qui ont réuni des dizaines de milliers de personnes autour de la dénonciation du racisme au sein de la police, a poussé Christophe Castaner à prendre la parole. Ses déclarations constituent depuis un point de discorde entre la hiérarchie et la base.

«Vouloir suspendre le policier sur un “soupçon” [de racisme, ndlr] bafoue la présomption d’innocence du policier. Cela suffit, les belles paroles, il faut des actes. On a besoin d’être respectés et protégés», exige Rocco Contento.

Le syndicaliste compte bien que ses «actions aboutissent», mais estime «d’expérience» qu’en France, «ce n’est jamais l’administration qui, de son bon vouloir, va octroyer quelque chose». «Les victoires, ce sont des luttes et des rapports de force», rappelle le policier.

«La confiance avec le ministre de l’Intérieur est rompue. Mais ce n’est pas sa démission que l’on souhaite. Ce que nous souhaitons, c’est d’être entendus et que les grands dossiers, sur la table aujourd’hui, aboutissent», souligne Rocco Contento.
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