Le Maroc voit grand quant à sa place dans le futur de la compétitivité de l’industrie européenne

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«Il faut de la relocalisation. Nous sommes en mesure de réviser ensemble» le partenariat UE-Maroc «pour qu’il soit mutuellement bénéfique», a déclaré le ministre marocain de l’Industrie. Il estime que son pays a tous les atouts industriels pour devenir «une pièce importante» dans la compétitivité de l’Europe, selon Le Reporter.

Covid-19 oblige, le vent des relocalisations qui souffle sur les pays européens est une opportunité pour le Maroc. Le pays souhaite se positionner comme «une pièce importante» dans la compétitivité et la production de l’Europe, a confié le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy, selon le site d’information Le Reporter. La mobilisation en marche forcée des industriels marocains qui ont réussi à répondre en un temps record aux besoins du pays face à l’épidémie est une preuve du dynamisme du tissu industriel dont le Maroc compte user dans son partenariat avec l’Europe, a-t-il expliqué.

«Nous avons des capacités de production et d’ingénierie importantes qui peuvent être mises à contribution pour que l’Europe devienne encore plus compétitive, évidemment en récupérant une partie de ce qui se fait à l’extérieur [de ses frontières, ndlr]», souligne le ministre.

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Saluant les décisions prises par certains pays européens, dont la France, M.Elalamy considère cependant que l’Europe ne devrait pas se renfermer sur elle-même. Au contraire, il plaide pour l’établissement d’«un ensemble un peu plus large de partenaires fiables sur le long terme avec des capacités d’agilité à même de lui donner cette compétitivité dont elle aura besoin».

«Il faut de la relocalisation. Il y a eu beaucoup de délocalisation, en Asie en particulier. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de réviser ensemble ce partenariat pour qu’il soit mutuellement bénéfique», dit-il.

Les atouts du Maroc

Pour étayer sa vision, le responsable met en avant la récente expérience de l’industrie marocaine face à la crise du Covid-19 dans laquelle elle a fait preuve d’une grande agilité et de réactivité. Il a notamment mis l’accent sur l’exportation de masques de protection vers l’Espagne, la France et le Portugal.

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«Nous avons réalisé des masques, du gel hydro-alcoolique et une usine d’éthanol en sept jours. Il y a aussi eu la réalisation de respirateurs artificiels de très haut niveau», poursuit Moulay Hafid Elalamy. Et d’ajouter: «Nous avons en toute transparence découvert une jeunesse marocaine avec des capacités d’innovation et d’ingénierie très élevées, ce qui nous a fait pousser des ailes pour pouvoir les accompagner davantage».

L’exemple de la voiture électrique en France

Le 26 mai, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’aide de huit milliards d’euros en faveur des constructeurs automobiles, Renault et PSA en tête, conditionné par l’engagement de ces derniers à rapatrier la production de voitures électriques et hybrides.

L’annonce du chef de l’État français a été perçue comme une opportunité pour l’industrie automobile marocaine, a fait savoir M.Elalamy dans une déclaration à Médias 24. Pour lui, le royaume chérifien a toutes ses chances d’avoir sa place dans branche des équipementiers.

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«L’investissement massif dans les véhicules électriques et hybrides en France nous ouvre des opportunités. Leur sourcing [fournitures en différents équipements et pièces détachées, ndlr] ne se fera plus en Asie et le Maroc peut devenir une plateforme d’approvisionnement pour les constructeurs français», juge-t-il.

Dans ce cadre, il a mis en avant l’expérience accumulée par l’usine PSA à Kénitra qui consacre 5% du volume de sa production à la fabrication du modèle Citroën AMI, petit véhicule 100% électrique.

Emmanuel Macron ambitionne de faire de l’Hexagone «la première nation productrice de véhicules propres en Europe», avec un objectif de production de plus d'un million de véhicules d'ici 2025.

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