Le «point de basculement social» où l’on ne met plus les injustices «sous le tapis» franchi, selon Greta Thunberg

© REUTERS / Andrew BoyersManifestation du mouvement Black Lives Matter suite à la mort de George Floyd. Hemel Hempstead, Grande-Bretagne, le 13 juin 2020.
Manifestation du mouvement Black Lives Matter suite à la mort de George Floyd. Hemel Hempstead, Grande-Bretagne, le 13 juin 2020. - Sputnik Afrique
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Avec les crises récentes, la climatique ou celle engendrée par la mort de George Floyd, la société a passé, selon la militante Greta Thunberg, le «point de basculement social» où l’on prend conscience qu’on «ne peut pas continuer à détourner le regard, on ne peut pas mettre ces choses sous le tapis, ces injustices».

La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg estime que le monde a passé un «point de basculement social», évoquant le mouvement Black lives matter ou le réchauffement climatique, dans une interview diffusée samedi 20 juin sur BBC News.

«C'est toujours le combat pour la justice», a déclaré l'adolescente de 17 ans au sujet du mouvement qui a suivi la mort de George Floyd, Américain noir tué lors d’une interpellation aux États-Unis, citée par l’AFP.

«On dirait qu'on a passé une sorte de point de basculement social, où les gens commencent à réaliser qu'on ne peut pas continuer à détourner le regard, on ne peut pas mettre ces choses sous le tapis, ces injustices».

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«On ne peut pas détourner le regard de ce que notre société a ignoré depuis si longtemps, qu'il s'agisse d'égalité, de justice ou de développement durable», a-t-elle poursuivi.

Elle entrevoit des signes montrant que l'on assiste à un «réveil», alors que «les gens commencent à trouver leur voix, à comprendre en quelque sorte qu'ils peuvent effectivement avoir un impact».

Crise climatique

La jeune fille, devenue une porte-parole et un symbole du mouvement de la jeunesse dans la lutte contre le réchauffement de la planète, estime néanmoins que «la crise écologique et climatique ne peut pas être résolue avec les systèmes politique et économique actuel», «ce n'est pas une opinion, c'est un fait».

A ses yeux, la seule chose positive qui pourrait émerger de la crise du nouveau coronavirus est la manière dont sont gérées les crises mondiales: «cela montre que pendant une crise, vous agissez, et vous agissez avec la force nécessaire», a-t-elle déclaré.

Elle a développé la même idée dans une interview à la radio publique suédoise samedi, estimant que la pandémie avait ouvert «une nouvelle dimension».

«Nous agissons subitement au niveau nécessaire», a-t-elle estimé.

L'adolescente a aussi fustigé la vacuité des discours des dirigeants dans la lutte contre le changement climatique, estimant que «nos empereurs sont nus».

«Quand on parle de la crise climatique, les dirigeants peuvent dire n'importe quoi, il n'y a pas de question complémentaire», a-t-elle dit à la radio suédoise.

Grèves de vendredi

Depuis mi-mars, Greta Thunberg, instigatrice des «grèves de l'école pour le climat», appelle à porter le mouvement en ligne, faisant valoir les recommandations des autorités sanitaires afin de limiter les rassemblements.

Chaque vendredi, elle publie sur ses réseaux sociaux une photo d'elle et de son célèbre panneau «grève de l'école pour le climat».

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