Dans un communiqué du 18 juin intitulé «Et les suicides dans la police, on en parle?», 32 députés (LREM, MoDem, Agir ensemble) ont lancé un appel au ministère de l’Intérieur pour qu’il s’intéresse aux nombreux suicides de policiers qui ébranlent les forces de l’ordre.
«Depuis quelques jours, les forces de l’ordre sont victimes d’une stigmatisation injuste», écrivent les élus dont François Jolivet (Indre), ainsi que l’ex-patron du RAID Jean-Michel Fauvergue (Seine-et-Marne).
Les #FDO sont victimes d’une stigmatisation injuste. Dans la quasi-indifférence 2 policiers se sont suicidés en 3 jours. Le suicide d'un policier ne surprend plus, et devient une habitude sourde. STOP 🛑 #JeSoutiensLaPolice #JeSoutiensLesFDO #policiers #Police #PoliceRepublicaine pic.twitter.com/dkTFFKLiDT
— François Jolivet (@FJolivet36) June 18, 2020
Cette «indifférence devrait nous révolter»
D’après eux, «le suicide d’un policier ne surprend plus, et devient une habitude sourde. Cette quasi-indifférence devrait nous révolter».
Lutte contre le terrorisme
Le communiqué rappelle qu’en 2015, la France a été «touchée dans son cœur par des attentats meurtriers» et que ce sont les policiers et les gendarmes français «qui se sont trouvés en première ligne face à la barbarie terroriste pour sauver des vies».
«Cette année-là, ils ont été applaudis pour cela. En 2016 à Magnanville, ils ont aussi été les victimes du terrorisme. Comment oublier l’assassinat à leur domicile de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider?», écrivent les élus.
Selon le document, 1.200 fonctionnaires se sont donné la mort en 25 ans, et cette proportion a augmenté de près de 70% en 2019. Deux policiers se sont suicidés au début du mois de juin et au moins 15 autres depuis le début de l’année.