La ministre Élisabeth Borne se dit favorable à la réduction de la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute

© AFP 2023 THOMAS SAMSONÉlisabeth Borne
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Limitation à 110 km/h de la vitesse maximale sur l’autoroute. Telle est l’une des propositions soumises au gouvernement le 21 juin par 150 citoyens tirés au sort et qui composent la Convention citoyenne pour le climat. La ministre de la Transition écologique et solidaire y est «à titre personnel» favorable.

Invitée ce lundi 22 juin sur RMC/BFM TV, Élisabeth Borne s'est déclarée favorable «à titre personnel» à la réduction de la vitesse sur l'autoroute de 130 à 110 km/h afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre.

​«Si on baisse la vitesse, on réduit de 20% les émissions de gaz à effet de serre. Dans le principe, c'est une mesure efficace pour le climat», explique-t-elle.

Reconnaissant qu’elle ne prend pas tous les matins sa voiture pour faire 30 kilomètres aller-retour sur l'autoroute, la ministre note cependant l’importance de connaître l’opinion publique.

«C'est important, sur des sujets comme ceux-là, de vérifier qu'il y a aussi une adhésion des Français. Et de ceux qui sont directement concernés, ce n'est pas mon cas», indique-t-elle.

Une question soumise à un référendum?

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Cette déclaration intervient après que la Convention citoyenne pour le climat a demandé dimanche 21 juin l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution et la création d'un crime «d'écocide» par référendum. Ainsi, l'exécutif et le Parlement vont devoir prendre leurs «responsabilités» pour l'application des autres mesures, certaines radicales, adoptées après neuf mois de travaux.

Parmi les propositions susceptibles d’être soumises à un référendum, la réduction de la vitesse sur l'autoroute de 130 à 110km/h pourrait polariser l'opinion. Elle a sans surprise fait éclater l'ire des associations d'automobilistes, faisant ainsi écho à la grogne déjà déclenchée par les 80 km/h sur la nationale.

Un exercice de démocratie participative inédit

Élisabeth Borne, qui a reçu les propositions au nom de l’exécutif, a salué leur «ambition».

«Le Président de la République [prépare] une reconstruction économique, écologique et solidaire. Votre travail sera au cœur du projet», leur a-t-elle lancé, assurant qu’il n’y aurait «pas de tabou».

Le chef de l'État, qui recevra les 150 citoyens de la Convention le 29 juin pour leur apporter de «premières réponses», a décidé d'organiser cet exercice de démocratie participative inédit en France après la crise des Gilets jaunes déclenchée par l'annonce d'une taxe carbone sur les carburants.
 

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